Epoque d'extrêmes. Epoque d'hystérie et de va-et-vient permanent entre le refoulement et la colère exacerbés.
Travail, besogne. Je me réjouis des curiosités de la nature rencontrées ça et là. Certains qui se sentent obligés de répandre des rumeurs nauséabondes : j'aurais saisi un équipier par les parties génitales en plein travail. Ca pue, c'est glauque, mais ça se répand comme une trainée de poudre: la source de ce genre de rumeurs est quelqu'un de très atypique, qui pense être très important. Victime de l'extrême encore une fois, vie amoureuse extrêmement décevante, il faut bien se défouler sur quelque chose. Si seulement il y avait plus de contrôle au quotidien, si seulement on ne se contentait de prendre pour vérités d'évangiles ce qui sort de la bouche de untel ou untel...
Mais ce n'est pas le bon endroit pour ça. Visiblement la besogne fast-foodienne accapare trop leurs moeurs pour qu'ils puissent résonner différemment. Bref. Passons. Il y en a que j'aime, à qui j'ai réellement parlé : ils se reconnaissent, ce sont tous ceux qui me voient comme autre chose qu'un pitre. Il y en a. Ca peut déplaire à certains, mais il y en a.
J'ai lu quelque part que l'excès de confiance commence là où s'arrête la paranoïa. J'y pense sans arrêt entre deux productions en retard. Ici domine la théorie du complot, la présomption de culpabilité, à outrance. Je suis une tête, j'ai besoin d'être respecté. Il n'y a que deux choses qui existent dans le monde : ce que je demande, et le futile. Si on ne fait pas ce que je veux que l'on fasse, alors on perd son temps, on fait de l'inutile, volontairement pour me rendre la vie impossible. Ou alors je vais moins loin que ça : juste parce qu'on est cérébralement diminué, et qu'on est incapable de fonctionner correctement.
Epoque de questions qui, je le crains, resteront absurdes. Certains viendront dire que je perds mon temps. A ceux-là je leur dis : si vous avez peur de lire de la merde, fermez les yeux.
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