tag:blogger.com,1999:blog-63617764626429019082024-03-09T00:39:09.386+01:00La bulleFacile à faire, facile à exploser.Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/12163560508342636919noreply@blogger.comBlogger27125tag:blogger.com,1999:blog-6361776462642901908.post-59037887917632423732017-01-26T01:09:00.002+01:002017-01-26T01:10:47.709+01:00Pocket MonsterCe soir nous avons parlé.<br />
Par écrans interposés. Whatsapp est la peau de chagrin de notre histoire zombie.<br />
Nous, c'est un néant incompressible. Un rien qui a le poids de tout, et qui par-dessus tout refuse de mourir.<br />
Car je suis incapable de te tuer. Comme incapable de t'aimer d'ailleurs. Il faudrait pour choisir l'une des deux actions, que j'arrive à me mettre en tête qu'il y a d'autres poissons dans l'océan.<br />
Bah non. Y a plus de poissons. D'ailleurs y a plus d'océan non plus. Reste une flaque colorée à mon aigreur de méthane, que six ans d'enfermement progressif n'ont fait qu'assécher.<br />
Ce soir le dernier des poissons avait beaucoup d'arêtes qui me restent en travers de la gorge.<br />
<br />
Parce que tu reviens, comme un mauvais reflux.<br />
Parce que je ne sais plus émettre un refus.<br />
Parce qu'après toi je ne serai que reclus.<br />
Et que de toi je ne serai jamais repus.<br />
<br />
Je m'enfile ces vers comme tu as bu les tiens le jour où tu m'as recontacté. Et ça n'était que ça, qu'un moment d'ivresse, mais pas de faiblesse. Ça n'est toujours que ça.<br />
<br />
«Ça valorise de parler à un monstre», m'as-tu dit ce soir. En ce moment j'ai plutôt besoin qu'on oublie que je suis un monstre. Mais je crois que me traiter de monstre va me faire ressortir plus humain.<br />
C'est peut-être ta façon de m'aider. Du vinaigre sur des plaies ouvertes.Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/12163560508342636919noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6361776462642901908.post-21185655347373753322015-03-17T19:49:00.001+01:002015-03-17T19:49:10.711+01:00Like a homoJ'arrivai à peine chez Laurent.<br />
19h45.<br />
<br />
J'avais un quart d'heure de retard. C'est marrant, quand je vivais à Lyon, j'entendais parler du fameux quart d'heure lyonnais. Quand j'étais à Tours, c'était le quart d'heure tourangeau...<br />
<br />
Mon quart d'heure français et moi-même arrivâmes donc devant la grande et grise bâtisse où habitait Laurent. C'était un immeuble sinistre, sans âme et sans vie, où les gens, probablement, n'occupaient leurs journées que de deux façons: baiser, parce qu'ils s'ennuient à mourir, et dormir, pour la raison précédente.<br />
Il y avait plus d'antennes paraboliques que de vêtements ou de pots de fleurs aux fenêtres. Sûrement parce que dans ce genre de coins, on se sent tellement étranger à tout qu'on garde tout ce qui nous rattache à l'extérieur dans nos quatre murs, avec une ironie qui défie toute concurrence.<br />
<br />C'est ce genre de bâtiment qui "sentent bon les épices", comme disent les politicards qui les ont fait construire, sans évidemment qu'ils y aient mis les pieds une seconde. En guise d'épice, ça sentait surtout les poubelles et l'urine.<br />
<br />
Le nez dans mon col roulé, je pressai la touche de l'interphone et caressait son nom, négligemment. Un geste presque infantile, répétitif, quasi inconscient. Et quand il eût ouvert la porte, j'en profitai pour regarder mon reflet dans la véranda.<br />
Ce soir, tu vas mettre le paquet, mon grand. Ce petit cul, il est à toi, et tout ce qu'il y a autour aussi.<br />
<br />
On s'était donné rendez-vous chez lui pour une petite soirée jeux vidéo entre garçons. Entre deux garçons. Je m'imaginais que ça devait être un signe de sa part, un rapprochement tacite. C'est mon problème, mon imagination va toujours largement au-delà de la réalité.<br />
<br />
Après avoir monté les quelques marches qui me séparaient de son appartement, je passai la porte de chez lui, le sourire aux lèvres. Ça sentait bon la farine, l'huile et l'arrabiata.<br />
"Hey, salut le Rital", lançai-je en guise d'introduction.<br />
"Ah, salut. Dis donc, je ne t'attendais plus, toi", reprit-il dans un sourire taquin. Je savais très bien qu'il n'aimait pas les retards, mais j'étais son meilleur ami: j'avais pour ainsi dire tous les droits.<br />
<br />
Pendant qu'il terminait d'égoutter les pâtes maison qu'il venait à peine de cuire, je racontai mes déboires de la journée, il me racontait les siens. Puis on se mit à table, dans le salon. Les pâtes fumaient encore quand il posa le plateau sur la table de la salle à manger, et aussitôt après, Laurent remit le son de la télé. En bon célibataire, il n'appréciait que peu le silence de longue durée, alors la télévision laissait toujours un fond sonore, une compagnie qu'on écoute plus qu'on ne la regarde. Il faisait également partie de ces jeunes hommes middle-class qui sont devenus accros à l'information sous toutes ses formes. Flux RSS, chaînes en continu, JT, il conjuguait l'actualité au présent progressif, et parfois même au futur proche.<br />
<br />
La présentatrice du journal télévisée, Laurence Ferrari, apparut dans un mélange de brushing lissé et de professionnalisme. L'air grave, elle annonçait du bout des lèvres les principaux titres.<br />
<br />
"Ah, cette Laurence. Je la baiserais mal, mais je la baiserais bien quand même", me fit-il en appuyant un clin d'œil complice.<br />
J'acquiescai doucement. En réalité, je n'étais pas spécialement d'accord avec lui. Voyez-vous, Laurence Ferrari n'est pas vraiment mon type. Je les préfère avec moins de seins, et plus de pomme d'Adam.<br />
Et plutôt que Laurence, moi mon type, c'est Laurent.<br />
<br />
Je lui rendis malgré tout son clin d'œil et son sourire en guise de monnaie: en dépit de nos années d'amitié en commun, je m'étais toujours refusé de lui avouer que j'étais gay.<br />
<br />
L'animatrice épluchait les différents sujets du jour, et en premier lieu ce soir, les manifestations à Paris: elles avaient pris une ampleur démesurée, et le Premier Ministre ferait une allocution sur le plateau en direct.<br />
À peine élu, François Hollande avait décidé de légaliser le mariage pour tous, et des centaines de milliers de personnes, dans toutes les villes de France, entendaient bien le transformer en mariage pour personne.<br />
"Pfff, commença Laurent. Regarde dans quel état ils vont nous foutre la pays..."<br />
"Ouais, c'est clair, confirmai-je. Même pas trois mois que l'autre est au pouvoir, ils commencent déjà à foutre la merde."<br />
<br />
À ma grande surprise, Laurent ne repartit pas tout à fait dans ma direction.<br />
"Mais qui fout la merde? Attends, deux mecs ou deux nanas qui se marient. Et quoi encore? Une cérémonie avec des collants roses et une pièce montée en forme de godemiché?<br />
<br />
Je n'arrivai pas à croire ce que je venais d'entendre. Les représentants de la Manif Pour Tous, ou Manip Pour Tous comme je préfère l'appeler, tenaient des propos abjects, et j'entendais les mêmes de l'autre côté de l'écran, provenant d'une bouche que je voulais embrasser un an auparavant.<br />
<br />
Ce soir les épices arabes eurent le goût du fiel, et je sentis qu'une amitié de plusieurs années ne prenait pour chemin que l'effondrement dans les sables mouvants de l'obscurantisme.Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/12163560508342636919noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6361776462642901908.post-48815385162846765172015-02-03T23:25:00.003+01:002015-02-03T23:25:20.780+01:00Hidden Palace<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">
Je sais que tu me caches des choses.</div>
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">
Ce regard qui hésite, quand tu m'en parles, avec cette impression d'être aussi gênée que tentée d'aborder le sujet.</div>
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">
"Non, mais moi, j'ai un problème avec ça, c'est tout", expédies-tu, bottant en touche. Comme si ce ton péremptoire te mettait à l'abri, et se suffisait à lui-même.Pourtant je vois bien qu'il y a des choses que tu ne veux pas me dire. Et que tu ne me diras probablement jamais. J'ai longtemps pensé que tout ça, c'était à cause de moi. Parce que, comme une évidence, je n'étais pas fiable, pas gérable comme ont dit certains, et qu'en toute logique tu ne me trouvais pas digne de confiance.</div>
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">
Mais en fait, les choses sont comme souvent, beaucoup plus simples: tu tiens à ton jardin secret. Tu es quelqu'un d'extrêmement bien élevé, qui ne parle jamais de ses problèmes. Parce qu'évoquer ses soucis, c'est pour toi être au pire quelqu'un de faible, au mieux quelqu'un de superficiel, et dans les deux cas quelqu'un d'inintéressant.</div>
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">
Tu penses sans doute à toutes ces femmes et à tous ces hommes qui dévoilent tout d'eux tout de suite, à grand renforts de snaps, de tweets, de likes, et autres mots courts et tranchants réservés à ceux qui pensent trop vite. Tu ne veux pas leur ressembler, et tu as raison, je crois.</div>
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">
Et je t'aime ainsi: incompréhensible, aléatoire, résistante à la bêtise, et bêtement irrésistible. </div>
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">
"Il faut cultiver notre jardin" : toi, tu es de cette trempe de gens qui, non contents de le cultiver, en ont fait un mode de vie; cultiver son jardin secret, c'est ne pas avoir peur d'y retourner, régulièrement, pour l'entretenir. D'y aller pour couper ses mauvaises herbes-tracas du quotidien, arroser ses pousses d'arbres-espérances, et ramasser ses feuilles mortes-problèmes. Et tout cela en privé, sans en faire l'étalage, sans rien demander en retour.</div>
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">
J'espère un jour que tu m'emméneras voir cette pièce. Ta pièce secrète. Elle le restera, ce sera la nôtre. Notre pièce secrète. Tu me laisseras devant la porte, et je t'attendrai. Comme un brave type qui patiente le temps que son amie sorte du travail, ou de l'école.</div>
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">
Ou peut-être un de ces quatre matins, j'entrerai avec toi. Silencieusement. Une fois à l'intérieur j'écouterai le bruit de cette pièce, où tout n'est que toi. J'écouterai ce qui s'apparente au ghetto de ton surmoi. Sans mot dire.</div>
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">
Car comme disait Charles Péguy, et c'est plus vrai que jamais, heureux sont les deux amis qui s'aiment assez pour se taire ensemble.</div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/12163560508342636919noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6361776462642901908.post-12433834793644088312015-01-24T17:32:00.000+01:002015-01-24T17:32:02.498+01:00Si j'avais suSi j'avais su qu'en fait, cette couverture n'etait pas si large, je ne me serais sûrement pas obstiné à la tirer vers moi toutes les nuits. Ou alors j'en aurais acheté une autre, j'habite à 15 minutes d'un magasin de literie.<br />
<br />
Si j'avais su qu'une odeur peut partir très facilement au lavage, je ne me serais pas précipité au lavomatic ce matin.<br />
<br />
Si j'avais su que j'allais me fracturer la main, je n'aurais sûrement pas voulu donner ce coup de poing dans ma porte cette après-midi.<br />
<br />
Si j'avais su que l'opération "Vider la corbeille" était définitive, je n'aurais pas essayé de me persuader que l'on peut effacer, dans un geste voulu puissant, 5 ans de photos de vacances en 5 secondes.<br />
<br />
Si j'avais su que finalement, je les aimais bien ces pantoufles débiles en forme de Hello Kitty, je n'aurais pas crié que jamais plus je ne voulais les voir à côté de mes charentaises.<br />
<br />
Si j'avais su qu'un gobelet pouvant contenir deux brosses à dents parait très grand quand il n'y en a plus qu'une seule.<br />
<br />
Si j'avais su que quand une femme nous réduit en miettes, c'est elle qui pleure, j'aurais essayé de ne pas lui briser le cœur par la même occasion.<br />
<br />
Si j'avais su que tu me quitterais ce soir, je n'aurais pas dit ces mots-là. Ou j'en aurais dit d'autres. Des mots qui m'auraient évité de ne plus avoir que le futur et le passé antérieurs comme choix. Car il n'y aura plus de mots. Simplement passer du "j'avais su" au "j'aurais du", en permanence aura pour toujours une odeur: ton odeur, celle des regrets qui ne partent pas au lavage.<br />
<br />
Si j'avais su que l'on peut descendre d'un piédestal aussi vite qu'en monter, je ne t'en aurais pas érigé des tonnes.<br />
<br />
Si j'avais su que l'amour qu'on nous vend avec force tenait à si peu de choses, je ne me serais pas engagé dans ce processus qui ne concerne que ceux qui gagnent.<br />
Toujours.<br />
Et jamais ceux qui ne gagnent qu'à la fin.<br />
<br />
<br />Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/12163560508342636919noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6361776462642901908.post-37904985428899568692015-01-10T20:05:00.006+01:002015-01-10T20:06:00.878+01:00Random - 2<u><b>Défi lors de l'atelier d'écriture 42: </b></u><br />
<br />
<i><span style="font-family: Verdana, sans-serif;">Ecrire en 15 minutes un texte comprenant les mots suivants:</span></i><br />
<b>hippopotame - poutre - entourloupe - éphémère - chocolat - luxure - obsolète</b><br />
<b><br /></b>
Du jour au lendemain, j'aimerais bien devenir un animal. Me transformer, à la manière des Animorphs.<br />
J'en ai assez de la vie des humains, cette futilité, cette luxure permanente, toutes ces guerres pour des motifs obsolètes...<br />
<br />
J'ai donc été voir un sorcier, dans la forêt de Rambouillet. C'est bien connu, la forêt de Rambouillet abrite son lot de sorciers, magiciens et autres elfes sylvains. Si si, je vous assure, sortez de la station de RER, et vous trouverez à gauche après la boutique de chocolats.<br />
<br />
Je voulais devenir un animal que tout le monde trouverait beau, ou touchant. Un animal qui serait en dehors de toute haine humaine. Loin des conflits systématiques, détaché du pouvoir, du sexe, de l'argent, de tout ce qui corrompt l'esprit. Le bon compromis était de devenir un éphémère.<br />
<br />
Vous les connaissez? Ce sont de joyeux papillons, rares, qui ne vivent que quelques jours. Ces petites bêtes sont quasiment invisibles: elles peuvent se poser sur un toit, une poutre, une table; elles pourraient même se poser sur la tête de quelqu'un, qu'on les remarquerait à peine. Exactement ce qu'il me fallait.<br />
<br />
Je trouvai donc ce sorcier, au détour d'une clairière: je lui fis part de mon souhait, et il me chanta la formule suivante:<br />
"Axifangor Elfilmili Istarrouth Esghiiiil"!<br />
Je ressentis alors une grande torpeur m'envahir. Je me sentis grandir, grossir. Ma bouche devint immense, se gonfla, se remplit de dents énormes. Ma peau perdit toute sa couleur, et devint tour à tour très pâle, puis carrément grise. Mais c'est quand je me réveillai que je pris conscience de l'entourloupe.<br />
<br />
Il m'avait transformé en hippopotame. Ça m'apprendra...<br />
<br />
Moralité:<br />
Si vous passez par Rambouillet, arrivés devant la boutique de chocolats, ne tournez pas à gauche. Entrez plutôt dans la boutique, et commandez une boîte de calissons. Ça vous fera toujours moins grossir.Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/12163560508342636919noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6361776462642901908.post-38636618548010934192015-01-04T00:35:00.000+01:002015-01-04T00:51:30.254+01:002014 - C'était bien, en faitAlors que la nouvelle année va me relancer à la face son lot d'incertitudes et d'imprévisions, je jette un coup d'œil dans le rétroviseur.<br />
<br />
2014 aura été l'une des années les plus mouvementées de ma vie. Y a pas eu mort d'homme ou de femme, c'est déjà ça, mais mort de certitudes et de vaches sacrées. Je me laisse le temps de juger, avec le recul, si c'est une bonne chose ou pas.<br />
<br />
L'année a commencé dans la petite ville d'Ecouen, où je passais mes nuits chez un couple d'amis de mon frère, quasi des inconnus. Mais surtout, un couple. Moi qui ai en permanence l'impression de déranger, dormir chez un couple aura été une expérience plutôt très pénible à vivre. Sans compter mon mode de vie toujours aussi décousu, et mes troubles du comportement alimentaire pas franchement adaptés à la vie en colocation.<br />
<br />
Et même sans ça, je ne pouvais pas me permettre de rester très longtemps dans cet hébergement dépanneur mais précaire. Afin de me rapprocher un peu de mon école, je décidai de contacter un ancien collègue d'asso. Ironie du sort, trois ans après, c'est une nouvelle fois G2L2 Corp qui me permet de m'accrocher à une branche inespérée avant le ravin. Mes vingt kilos d'affaires et moi arrivions ainsi dans le quartier de Belleville, à Paris, où j'allais faire la connaissance d'une échelle et une mezzanine, avec qui mes relations seront plus complexes que prévu.<br />
<br />
Prévoir, justement, c'était ce qui me faisait cruellement défaut à ce moment-là. Plus j'avais d'affaires, et plus on s'approchait dangereusement de la limite des 120 kilos que pouvait supporter cette mezzanine. Les nuits se passaient donc avec une crainte (certes limitée) de se voir passer à travers le lit un beau matin.<br />
Enfin, j'avais oublié, ou fait mine d'oublier faute de mieux, ma crainte de dormir en hauteur. Déjà enfant, passer mes nuits en hauteur équivalait à son lot de grognements nocturnes et d'inconfort plus ou moins fréquent: j'ai pu constater à mes dépens que cet inconfort des hauteurs ne faisait pas partie de ce qui disparaît avec les années.<br />
Après avoir retrouvé à plusieurs reprises mon échelle, mon oreiller, mon téléphone ou ma tablette éclatés sur le sol deux mètres plus bas, je finis au bout d'un mois, par me résigner: cette solution d'hébergement n'avait pas non plus d'avenir stable.<br />
<br />
C'est peut-être à ce moment-là que les choses ont été les pires possibles. Faute de mieux, je ne pouvais que dormir dehors. Je conservai mes affaires dans la mezzanine bellevilloise, mais je n'avais pas de toit sur la tête. Enfin pas légalement, du moins. J'ai passé un mois et demi à dormir sous des tables, sous des ordinateurs, sur des chaises alignées, dans l'école 42. Non seulement ça n'étais pas autorisé, mais ça n'était pas recommandé non plus. Mon humeur a fini par en pâtir. Je devenais irascible, extrêmement susceptible, ne supportant rien, et mes barrières de sociabilité tombaient les unes après les autres.<br />
Je ne dirais pas spécialement que j'ai traversé la même chose que les clochards que vous croisez en bas de chez vous, n'abusons pas, mais je comprends la haine de tout que ces gens ressentent. Quand vous ne savez pas où dormir, où vous laver, où manger un repas chaud, un rien suffit à vous mettre hors de vous...<br />
...<br />
Et à mettre les autres hors de vous.<br />
D'abord mon frère. Les tensions s'accumulaient, je ne pouvais pas supporter de le voir lui aussi plonger dans d'autres affres, ceux du chômage et des blocages administratifs. Je tentais de lui prêter un ordinateur, je le lui reprenais quand je l'estimais indigne du cadeau que je lui avais fait. Je lui jetais des kilos de purin à la tronche, sûrement représentants de cette colère contre moi-même. Je n'ai jamais été très bon pour gérer les transferts.<br />
Puis Estelle. À force d'avoir des conditions de vie déplorables, je m'attendais à ce que les amis le déplorent aussi. Seulement, les problèmes des uns ne sont pas ceux des autres, en dépit de toute empathie. La patience est une passion mais surtout, la passion a sa patience. Et donc ses limites.<br />
"Quand je n'avais pas le temps pour toi, moi j'en trouvais quand même". Cette phrase a fait sur moi l'effet de vinaigre sur des plaies ouvertes. Celui qui te cloue au sol, alors que tu sais que l'arbitre a compté jusque 8, et tu ne veux même pas prendre le temps de lutter pour deux secondes.<br />
L'une des valeurs les plus sûres disparaissait donc à son tour de ma vie, réveillant ma haine des piédestals et de ceux qui les font.<br />
<br />
Au milieu de ce véritable chaos, j'essayais quand même de travailler un peu, et j'obtenais des résultats très moyens pour mon premier semestre de 42. (Deux "modules" validés sur 3, dont un d'un cheveu). Poussé par mon camarade Ludo, je forçais un coup de collier en mars-avril pour les deux semaines intensives de Web. Histoire de sauver ce qui pouvait l'être niveau scolaire: travailler dans les phases de rush au moins.<br />
Car il faut bien l'avouer, pour le reste le cœur n'y était pas. Le mental n'y était pas. Je ne saurais pas décrire pourquoi, mais passer 24h par jour dans une école a de quoi user une volonté. Surtout quand ce n'est pas voulu. Se lever en pyjama le matin dans les couloirs, aller prendre une douche en voyant ses camarades se diriger vers les salles machine a quelque chose de terriblement fort symboliquement.<br />
<br />
Et comme souvent dans ces cas, ma bonne étoile finit toujours par trouver une solution sans que je fasse quoi que ce soit. Je croisais une ancienne camarade de lycée, pas revue depuis 9 ans, comme par hasard dans le même métro que moi. Et comme par hasard toujours, elle connaissait des gens qui pouvaient me loger pas cher dans Paris.<br />
Après une rencontre sommaire avec mes (donc) futures colocataires, habitant Alfortville. Je sentis dès le départ que les relations seraient compliquées. Une différence d'âge de 10 et 15 ans, pour deux jeunes femmes plutôt dans le genre "artistes". Comprendre par là fumage massif de joints et de clopes, jusque 5 ou 6h du matin, tous les jours ou presque. Pas vraiment le meilleur contexte quand on est censé travailler 90h par semaine et se reposer la nuit. Mais faute de grives, on mange des merles, alors je me contentai de ça. Mes affaires déménagèrent pour la cinquième fois en sept mois, et je me posai au milieu de ces deux femmes un peu étranges, mais avec qui, bizarrement, ça s'est plutôt mieux passé que prévu. Il faut dire que je passais la plupart de mon temps cloitré, entre les murs de ma chambre et mon école.<br />
<br />
Comme un symbole, c'est à ce moment-là que je choisis de me barricader au maximum: je changeai de numéro de téléphone, et ne le donnai qu'à une poignée de personnes scrupuleusement choisies. Je changeai d'adresse aussi, et je ne la donnai à personne, pas même à mes logeuses chez qui je ne faisais pas arriver mon courrier. Cette bunkerisation est un phénomène assez courant chez moi, c'est ma façon à moi de réagir aux crises profondes. Certains se rebellent, se sentent pousser des ailes, d'autres rasent les murs. Moi, j'abats les murs, je rase la maison et m'enterre sous le chantier. Je ne me sens pas capable de faire autrement.<br />
<br />
Dans ce nouveau contexte, je repris un peu du poil de la bête niveau scolaire, et bien que plus isolé que jamais, j'obtins de toute justesse les conditions requises pour partir en stage. Une bonne nouvelle au plus mauvais moment. Que faire? Rien n'est prêt, le processus positif que ce genre de nouvelle vient conclure n'est absolument pas en place. Donc encore une fois, je comptai sur la chance pour m'aider, ce qu'elle fit au-delà de mes espérances.<br />
Un collègue étudiant posta une annonce de stage sur le forum de 42, pour un stage...à Lyon. Pourquoi pas? Nous étions alors mi-mai, et j'hésitai entre plusieurs solutions un peu partout. En parallèle de ça, je trouvai une nouvelle solution de logement, pour juillet. Si jamais je venais à rester à Paris.<br />
<br />
Mais un événement vint chambouler la donne. La première semaine de juin s'organisait grâce à mon association la deuxième édition du Star Geek Universe à Lyon, petite convention modeste mais généreuse autour de ce que je me refuse toujours d'appeler "culture geek". J'avertis les responsables de l'association que je serais de la partie.<br />
Faute de temps pour m'organiser et de capacité à en avoir (du temps), je dus arriver à Lyon tard le soir. Et à peine sorti de la voiture qui m'y amenait, j'éclatai en sanglots. La paix. Enfin, les voix dans ma tête se taisaient. J'étais dans un cadre bienveillant, loin de l'enfer inerte de ces derniers mois. Par un mécanisme que j'ai encore du mal à expliquer, je me sentais en sécurité où j'étais. Je passai deux nuits à inonder mes draps de larmes de joie, résultat de six mois durant lesquels au fur et à mesure, je sentais le monde s'écrouler autour de moi.<br />
<br />
C'est en rentrant à Paris que j'ai dit relancé sans hésiter le stage lyonnais. Il me fallait revenir pour refaire le plein, me remettre à l'endroit. Après un entretien Skype où, je l'ai su après coup, j'ai fait plutôt bonne impression, j'obtenais un accord pour effectuer mon stage dans une start-up lyonnaise.<br />
<br />
Et franchement, ce furent quatre mois complètement over-the-top. J'ai appris énormément de choses, j'ai rencontré deux gars aussi cool que sérieux quand il faut l'être, mes soucis financiers disparurent doucement grâce à plusieurs heureux concours de circonstances, puis les liens vers mes anciens piédestals se reconstruisirent, plus fragiles certes, mais avec cette prudente assurance qu'engendre les précédents qui déchantent.<br />
Je revins pour la première fois à Paris début novembre pour honorer un cadeau qu'on m'avait fait. Une place au Zénith de Paris pour le concert de Lindsey Stirling. Et... quelle joie ce fut. Quel délice ce fut. Certainement l'un des plus beaux concerts qu'il m'aie été donné de voir. Je ressortis de la salle avec des étoiles plein les yeux et des violons plein les oreilles.<br />
J'en profitai pour repasser par 42, où je compris une première fois que les choses avaient changé. Qu'il s'était passé quelque chose. Les regards des autres avaient changé. Dans le bon sens.<br />
Est-ce le temps sans me voir qui créait une sensation de manque, et un plaisir des retrouvailles? Le contexte d'une soirée créant ce qu'il faut de bons sentiments? Je n'ai pas la réponse. Mais j'ai vu des gens contents de me revoir, comme si les mois de bête curieuse appartenaient au passé.<br />
<br />
Je terminai mon stage avec un mélange de satisfaction et de regrets que ça n'aie duré plus longtemps, et après un mois de novembre où j'assistai pour la première fois de ma vie à un mariage d'amis à moi (et comme prévu, j'ai chialé), je reviens à Paris pour un mois de décembre où tout restait à écrire.<br />
Ce mois se termina rempli de certitudes. Un toit au-dessus de la tête, l'assurance de ne pas manquer, des amitiés en bonne voie de reconstruction.<br />
<br />
Ces petites choses qui ne signifient rien pour les gens qui réussissent, mais de vraies réussites pour ceux dont la vie, à un moment, n'a plus rien signifié.<br />
<br />
Et comme en France, tout finit par des chansons, je laisse le mot de la fin à Sarah Slean qui saura chanter mieux que moi les niaiseries.<br />
<br />
https://www.youtube.com/watch?v=YvBW7J7B9nEAnonymoushttp://www.blogger.com/profile/12163560508342636919noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6361776462642901908.post-32487758717959214202014-03-17T21:28:00.000+01:002014-03-17T21:28:59.629+01:00One Chance - Partie 1Onze heures.<br />
Les quais étaient particulièrement surchargés de monde. A cette heure de la journée, le 24ème arrondissement de Paris peut atteindre des chaleurs insupportables. Il est impossible de faire le moindre pas sans se chevaucher, chaque action prend dix secondes à faire puisque la ville, la rue, le quartier, le trottoir est surpeuplé. Partout, dans le bâtiment, retentissaient les slogans de la Firme et de son Gérant, fraîchement reconduit par les plus hauts gestionnaires financiers du pays.<br />
L'hypertrain de 11h05 arriva à Paris avec dix minutes de retard. Depuis l'apparition des hypertrains en 2230, les voyageurs n'arrivant pas à l'heure sont assez rares, mais cet hypertrain avait un visiteur particulier qui justifiait de son statut de retardataire.<br />
Au milieu d'une foule grouillant sur le quai, isolée dans un des seuls scaphandres libres de la gare, Dolores Sangani guettait d'un œil la "sortie de l'hyp", comme elle avait convenu avec son compagnon. D'un œil uniquement, puisque son rétinécran lui permettait de suivre en parallèle l'évolution de ses données numériques. Elle suivait pèle-mêle les informations, les nouvelles de ses amis et du monde, et avait l'air autant amusée que concentrée sur ces données.<br />
Les premières canicules de mai arrivant, elle avait détaché ses cheveux roux et sorti sa jupe verte d'été, ce qui faisait ressortir encore davantage ses yeux turquoise. Elle avait fait en sorte d'arriver très en avance sur le quai, pour trouver un scaphandre d'accueil disponible, et éviter la cohue de la fosse gratuite en tête de voie.<br />
Son visage s'illumina d'un coup quand Stelio fit son apparition par la porte principale de l'hypertrain. Il était semblable à tous les hommes du XXIIIème siècle: très grand, brun, mat de peau et bronzé en permanence, vêtu de manière quasi unisexe, et d'ailleurs, sa pomme d'Adam hypertrophiée était le seul détail qui trahissait son genre. Il s'avança vers Dolores, lui tomba dans les bras. Depuis que le trajet entre Rome et Paris avait été réduit à une heure, les allers-retours devenaient plus fréquents entre elle et lui, mais il s'efforçait de recréer à chaque fois qu'il lui disait bonjour la magie du premier rendez-vous.<br />
Ils s'efforcèrent tous deux de quitter ce lieu surpollué au plus vite, sans dire un mot, et quand ils furent à l'abri du vacarme de la foule, Dolores prit la parole :<br />
<br />
" Comment te sens-tu?<br />
- ...ça pourrait être pire. Tu sais, j'ai eu des années pour m'y préparer.<br />
- Tu dis ça comme si c'était perdu d'avance. Le travail que tu as accompli à Rome risque de changer la face du monde à jamais.<br />
- ...Il y a des chances, conclut Stelio d'un air à la fois désabusé et inquiet.<br />
<br />
Après un sandwich vite croqué dans un point chaud, assourdissant et irrespirable, Dolores et Stelio se rendirent dans le quartier Vincennes vers 13h. Ils avaient rendez-vous au Keylab de Logopolis, le laboratoire où travaillait Stelio depuis dix ans déjà, et qui avait un immense amphithéâtre dans Paris.<br />
Stelio devait y tenir une conférence sur les dernières avancées de son équipe de travail, qui avait tout prévu. Le visage de Stelio avait changé depuis l'entrée dans le Keylab : il affichait désormais un maintien assuré, et un air très sérieux. Les inquiétudes du déjeuner avaient laissé place à une assurance certaine, celle que l'on trouve chez les hommes qui sont payés pour faire, et non pas chez ceux qui sont payés pour dire, et encore moins ceux qui sont payés pour être.<br />
5000 scientifiques étaient présents pour assister à cette conférence, et à chaque siège étaient attachés des dizaines d'écrans de toutes origines, pour retransmettre l'événement à travers la planète entière.<br />
Après les formalités et les présentations d'usage, Stelio finit par prendre position devant le micro.<br />
<br />
"Mes chers amis,<br />
Notre monde va vivre une véritable transformation. Un changement comparable à la Révolution Industrielle que nous avons connue il y a quatre siècles. L'Histoire va être marquée à jamais, comme elle le fut lorsque le Moyen-Age fit place à la Renaissance, nous entrons dans une nouvelle ère, l'ère de l'homme bionumérique. Nous allons connaître une révolution biologique sans précédent, quelque chose d'inédit dans l'Histoire des Hommes. En effet, avec l'équipe de Logopolis Roma, nous avons créé une molécule numérique contenant tous les anticorps humains connus de ce monde. Les tests que nous avons effectué nous permettent d'affirmer que cette molécule peut être considérée comme un remède efficace à toutes les défaillances du système immunitaire humain. Vous l'aurez compris, les cancers, virus et autres maladies nucléaires ne seront plus que des mauvais souvenirs dans quelques jours. Cette molécule, nous l'avons appelé One Chance".<br />
<br />
Et sur l'immense écran derrière lui, on pouvait lire en lettres non moins immenses ces deux derniers mots, dont l'élan d'espoir se ressentait jusque dans l'assemblée présente qui ne pouvait retenir ses embrassades et ses cris de joie.<br />
Stelio termina son discours en expliquant que dès le lendemain, des prises de ce médicament révolutionnaire seront organisées à travers le monde afin de commencer une éradication pure et simple des nouvelles épidémies d'oxyrite qui s'étaient déclarées six mois plus tôt, sur les six continents. Et enfin, une surprise attendait les différents privilégiés présents dans l'amphithéâtre: une dose de One Chance était prévue pour chaque personne, à administrer immédiatement. La molécule était composée de milliards de bactéries contenant chacune un programme informatique, et par un système de biométal, venant se loger directement dans le système nerveux central, pour reproduire le fonctionnement du cerveau et découler dans les organes malades en cas de contamination.<br />
La fête battait son plein. Stelio était convié à donner des interviews dans toutes les langues connues. Il vagabonda de ville en ville, avec Dolores à son bras, rayonnante, qui ne comptais plus les moments où elle criait de bonheur devant la nouvelle popularité acquise de son compagnon.<br />
La soirée approchant, il fallait raccompagner Dolores chez elle, alors les deux amants prirent la direction de Montmartre, où elle habitait. La nuit tombant, la chaleur était retombée et on recommençait à respirer sans masque dans la ville, et à pouvoir emprunter les rues sans bousculade.<br />
Bras dessus bras dessous avec Dolores, Stelio lui lança :<br />
"Alors, tu te sens mieux depuis cette après-midi?<br />
- Oui! Mais ce n'est pas dû à ta molécule, mon amour.<br />
- ... Tu avais raison.<br />
- Comment ça?<br />
- Je crois que je vais changer le monde."<br />
Dolores éclata de rire et l'enlaça vigoureusement. Puis elle rit, encore, à gorge déployée, alors qu'elle arrivait devant son appartement.<br />
"...Tu veux...monter? " demanda-t'elle, d'un regard qui en disait beaucoup plus.<br />
D'un mot qui en disait beaucoup moins, Stelio la rejoignit dans son joli studio parisien. Il était presque 23h, et les bruits lointains de la ville-lumière se faisaient plus rares. Les deux jeunes amoureux ne se quittaient plus: Dolores était resplendissante, et était décidée à faire fondre Stelio de plaisir. Sans même prendre le temps d'allumer la lumière, elle le plaqua contre le mur, et l'embrassa de tout son corps. Leurs mains et leur langues se cherchèrent dans la pénombre quand le rétinécran de Stelio se mit à clignoter et à émettre un son curieux.<br />
"Enlève-le, gémit Dolores tout en caressant le torse de Stelio sous sa chemise.<br />
- Attends une minute, c'est le boulot. Qu'est-ce qu'ils me veulent à cette heure?<br />
- Mmh. Ils veulent te féliciter...Et moi aussi. Viens, je sais exactement comment je vais m'y prendre...<br />
- Oui, j'arrive dans une minute, ma douce. Ne bouge pas."<br />
<br />
A moitié débraillé, Stelio fila dans la salle de bains, et activa son fil de messages: sa boîte interne était pleine de messages. Stelio marqua un temps d'arrêt: près de 50 messages en moins d'une heure, c'était alarmant. Il choisit l'option vidéo sur son scanner pour entendre les différents enregistrements.<br />
<br />
"Stelio, c'est Dusan. Viens de toute urgence à Logo. On a fait une connerie."<br />
"Tu es là? C'est Antonio. C'est horrible, nous avons tous merdé. Viens vite!"<br />
...il prit à peine le temps d'écouter en diagonale les autres messages de collègues, tout aussi catastrophés. Il y avait même une intervention de Livio Logo, PDG de Logopolis Roma, qui lui intimait de se déplacer à Rome dans les plus brefs délais.<br />
Stelio fit un pas de recul : que pouvait-il bien se passer sur son lieu de travail?<br />
<br />
"Stelio...?" La voix de Dolores résonnait à travers la porte de la salle de bains.<br />
Dans la précipitation, il ouvrit la porte, et poussa un grand cri.<br />
"Dolores !! Mais...qu'est-ce qui t'arrive?"<br />
- Je ne sais pas... j'ai soudain un terrible mal de tête."<br />
<br />
Le nez de Dolores était en sang, comme si elle venait de prendre un uppercut en pleine tête. Ses yeux s'étaient également teintés de rouge.<br />
"Aïe...Stelio....j'ai mal...!<br />
- Ne t'inquiète pas, Dolores, ça va aller. Je suis là.<br />
- C'était qui aux lentilles?<br />
- C'est le boulot, une affaire urgente à régler. Je dois filer à Rome.<br />
- Maintenant? Mais c'est de la folie! Aïe....Stelio, ça fait affreusement mal!"<br />
Sur cette dernière phrase, Dolores cracha un filet de sang par sa bouche, et se recroquevilla contre le lit, pour finir à genoux, puis posa ses mains au sol.<br />
- Stelio...je ne me sens pas bien...ne me laisse pas...!<br />
- Je n'en ai pas pour longtemps. Je vais faire venir un docteur tout de suite, je dois vraiment partir.<br />
... Dolores?"<br />
Toujours à quatre pattes, Dolores releva la tête et sans dire un mot, regarda droit dans les yeux son homme, apeuré par son visage déformé par la douleur.<br />
- Ne me laisse pas. Je...Je..."<br />
Ses yeux se révulsèrent d'un seul coup, et elle s'écroula en poussant plusieurs cris de douleur.<br />
Stelio, à cet instant, repassa toute la journée en revue : la gare, le sandwich, le Keylab, le parc, le lit, les messages de Logopolis...tout cela allait trop vite. Il fallait agir d'urgence.<br />
Il utilisa la fonction téléphone de son rétinécran pour appeler un médecin de garde, et reprit sa veste.<br />
Stelio se mis à repasser devant ce lieu qui, il y a quinze minutes à peine, symbolisait tant de bonheur, et désormais représentait la panique, la peur, l'urgence. Les arbres synthétiques redevinrent tout à coup synthétiques avant d'être arbres, les affiches du Gérant reprirent leur air superficiel, et la gare vers laquelle il fonçait à toute vitesse perdait son image magique du matin même pour redevenir un lieu où l'on se presse, où tout paraît trop lent, trop mal fait, trop inutile, et toujours trop fermé.<br />
<br />
<br />Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/12163560508342636919noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6361776462642901908.post-53669725792721997672014-03-10T21:36:00.001+01:002014-03-10T21:36:37.359+01:00(A)dicthée.L'autre jour, j'ai eu envie de boire un café. Et puis je me suis dit : "Tiens, on va changer, je vais boire un thé." J'avais acheté une boîte de thé chez un artisan, c'était l'occasion. Et donc, comme j'étais au sous-sol avec mon amante, je suis monté pour boire mon thé. Attention, quand je dis "je suis monté", je ne veux pas dire "je suis mon thé", que je me prends pour un thé. J'ai déjà du mal à me prendre pour untel ou untel, alors imaginez pour un thé.<br />
<br />
Je suis donc monté pour boire mon thé.<br />
Je ne dis pas non plus qu'il y avait, quelque part dans l'immeuble, un thé qui se promenait ça et là dans les couloirs, et que je le suivrais: ça n'aurait pas de sens.<br />
<br />
J'ai choisi le sachet "thé au citron".<br />
Et quand bien même il y aurait un thé, il y aurait intérêt à ce qu'il soit suffisamment grand et rapide pour marcher aussi vite que moi, sinon je ne pourrai pas le suivre non plus. Enfin bref.<br />
<br />
J'ai continué à monter à l'étage, laissant ici mon amante. Et en m'éloignant d'elle, j'ai atteint le toit. Donc je suis redescendu pour mon thé. Mais tout en descendant, j'étais assez remonté: parce que j'étais en train de perdre mon temps, en descendant plutôt qu'en montant. Heureusement que je n'étais pas un vieillard, parce que j'en aurais conclu qu'on ne se posait pas ce genre de questions de mon temps. Donc quitte à descendre, autant rejoindre mon amante.<br />
<br />
"Montons", lui dis-je.<br />
Mon thon, ce n'est pas son petit nom, hein. Elle s'appelle Sophie. En général je l'appelle "mon chat".<br />
"Montons, que je te fasse goûter un beau thé, mon chat."<br />
Et avec moi, Sophie monta.<br />
Mon tas, ça n'a rien à voir avec son physique. De ce point de vue, tout va bien, elle est plutôt bien montée.<br />
<br />
Elle est bien montée avec moi. Elle voulait un thé à la menthe. J'ai donc offert un thé à la menthe à l'amante, quand elle me demanda :<br />
" Pourquoi tu m'as fait monter ?"<br />
Après avoir hésithé, je lui répondis :<br />
"Ah, ce n'est pas moi qui l'ai fait. Je l'ai acheté à un artisan libre au bout de la rue qui monte. A Ménilmontant."<br />
- Mais non, s'énerva-t'elle, pourquoi m'as tu fait venir ici?<br />
- Oh là, arrête de monter sur tes grands chevaux. Je t'ai fait monter pour passer avec toi mon temps libre. Et c'est pas pour le prix que me coûte ce temps libre, je ne sais plus combien ce thé m'a coûté.<br />
- Ah bon, ce n'est pas non plus toi qui l'a acheté ?<br />
- Si, mais l'artisan m'a prévenu qu'il me le vendrait à un montant libre. Théo.<br />
- Thé aux quoi ? Thé aux fruits rouges?<br />
- Non, Théo Durand. C'est comme ça qu'il s'appelle."<br />
<br />
Je commençais à apprécier mon chaste thé avec mon amante quand je fus interrompu par la sonnerie de mon théléphone. C'était ma meilleure amie Maïté. Elle devait passer me voir à 17 heures, A l'heure du thé. Son SMS, trés court, disait :<br />
"T ou?". Je sentais une pointe d'opiniâtreté.<br />
Je lui répondis : "Je suis encore chez moi avec Sophie. J'arrive tout de suite. Je finis mon thé et je te laisse finir de monter la rue de chez moi."<br />
Je dus donc laisser là mon thé à l'amante, éhonté, et j'enfilais mon manteau de façon précipithée.<br />
<br />
Moralithé : la prochaine fois, je boirai du café.<br />
<br />Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/12163560508342636919noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6361776462642901908.post-91504974309146569482014-03-07T11:21:00.001+01:002014-03-07T11:21:27.909+01:00Tête à clac<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Je n'ai jamais aimé les histoires fusionnelles. Pour moi, mettre un homme ou une femme sur un piédestal, c'est aussi idiot que de mettre l'argent au centre de sa vie ou de faire du sport pour être célèbre.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Mais tu as mis un joyeux bordel dans ma définition du mot "idiot". Je me sens terriblement stupide, à regarder ta photo ce soir.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Qu'est-ce que j'ai bien pu te trouver? Tu n'es même pas mon genre de fille. Tu es maladroite, tu es en constante recherche de toi-même, et je me demande encore si tu te trouveras un jour.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Mais plus je regarde cette photo, plus je comprends notre point commun : nous sommes des futilistes. Des gens qui restent à la surface des choses, qui ne maîtrisons rien. Les sujets d'adultes, c'est pas pour nous. Aujourd'hui par exemple, tu t'es fait belle, tu t'es maquillée pour me plaire. Tout le monde te raillait à cause de ton visage qui brillait, et à cause de ton appareil dentaire. Tu étais à la fois amusée, et pétrifiée.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Mais j'ai voulu te photographier ainsi: parce que c'était toi. Toi, dans ton ensemble, toi qui semble à la fois heureuse et contemplative. Et dans ce monde qui hurle, qui consume et qui congèle en même temps, qui distribue la connerie à la vitesse de la lumière, le seul refuge, au fond, la seule magie, c'est l'arrêt, c'est la contemplation. C'est accepter de s'arrêter, accepter de prendre le temps de savourer chaque petit plaisir de la vie, quoi qu'en dise la masse. Quitte à faire de nous des gens du futile, et que tout le monde se mette à penser qu'on se prend la tête pour rien, ou pour des choses qui n'en valent pas la peine. Parce qu'aujourd'hui, tous ceux qui réfléchissent sont immédiatement rangés dans le camp de ceux qui se prennent la tête. Probablement entre les schizophrènes et les tueurs en série.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Oui, cette photo fait de moi un idiot. Parce que j'en suis amoureux. Et je me tuerais pour être amoureux d'une photo. Mais si je me tuais, ce serait uniquement pour avoir plusieurs vies. Je me tuerais pour avoir cinq vies. Pour pouvoir tomber cinq fois amoureux.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Mais, me connaissant, ce serait cinq fois de la même personne.</div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/12163560508342636919noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6361776462642901908.post-49650779586209366112014-03-07T11:20:00.003+01:002014-03-07T11:21:27.895+01:00Tête à clics<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
0h00 : Une lumiére éblouissante. Un homme tout en blanc, qui doit sentir le médicament, puisqu'il a des gants. Tout autour est blanc et épuré.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
2h30 : De gros barreaux remplissent le paysage, qui se pare de mille couleurs! Il y a des étoiles, des planètes, reliés ensemble par des fils. La photo semble être prise à même le sol.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
4h00 : La photo est prise de plus haut, cette fois. Environ un mètre au-dessus du sol. On aperçoit des étagères de meubles, un canapé, et une table trop haute pour qu'on voie ce qu'il y a dessus.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
6h30 : Une foule d'enfants rieurs passent dans les couloirs, et dessinent, sur les murs d'un bâtiment qu'on appelle "école", des bonshommes, des soleils et des fleurs.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
8h : Image d'un morceau de papier légèrement froissé, avec de drôles de symboles dessinés dessus, des traits et des ronds. Il paraît que ça s'appelle "mathématiques".</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
12h30 : Instantané d'une fête de Noël. À table avec les "grandes personnes", il y a du saumon, des œufs de lompe, et un gigot d'agneau encore fumant.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
17h : Une jolie jeune fille en gros plan. Maquillée de façon maladroite, elle a le visage qui brille. Elle porte un appareil dentaire qu'on devine à peine car elle sourit en pinçant les lèvres.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
20h : Une série d'ordinateurs alignés en rang d'oignons. Travaillant dessus, des jeunes hommes et femmes de tous horizons, et un peu plus loin, un homme en chemise blanche: c'est Xavier Niel.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
23h : Plan large sur l'aéroport d'Helsinki. Le drapeau finlandais flotte au vent, et la neige s'estompe peu à peu avec le début du printemps.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
La carte SD de l'appareil est pleine...vais-je choisir de faire de la place? Ou si j'achète une nouvelle carte, que vais-je photographier dans ma nouvelle vie.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Mh. Je devrais déjà m'attarder sur une de ces photos au hasard.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/12163560508342636919noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6361776462642901908.post-41266199794660404182014-03-07T11:20:00.001+01:002014-03-07T11:21:27.885+01:00Souvenir de grand-père<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
Ce matin ressemble à tous les autres matins. Je me souviens encore de tous mes matins. Je ne sais pas encore pendant combien de temps je pourrai le faire, alors je savoure. Je saisis mon pantalon, qui devient de plus en plus difficile à enfiler. Ah, le marché aux puces de Saint-Ouen, où on trouvait de tout et pas cher, tous les jours. Je crois qu'aujourd'hui c'est un entrepôt d'ordinateurs rétiniens qu'on trouve à la place.</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
Ah, justement, l'ordinateur. C'est une drôle de machine, ça. Depuis mon plus jeune âge j'en utilise, et je me suis toujours demandé : quelle sera la suite de cela? Au nom de quoi aurait-on pu dire un jour, "non, c'est dépassé"? Comme si naïvement, sous prétexte qu'on entrait dans le 3è millénaire, la technologie s'arrêterait de progresser. Comme si, grâce à cela, je serai pour toujours, comme on disait à l'époque, "dans le coup". Maintenant je suis moi-même celui dont je me moquais à son âge. Les gens aujourd'hui payent avec leurs empreintes digitales, communiquent avec leurs yeux et téléphonent...ah tiens c'est vrai, ils ne téléphonent plus. Il n'y a que les gens de mon âge qui utilisent encore leur voix.</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
Ah, cette odeur de café dans la cuisine. Ça, bizarrement, ça n'a pas changé. Aujourd'hui il y a une machine qui fait tout à boire et à manger dans la maison, mais j'ai l'impression que les gens, quels qu'ils soient, iront toujours boire le café le matin dans la cuisine. J'apprécie toujours autant ce moment de solitude, à l'abri du bruit et de la foule, loin de la chaleur étouffante du dehors. Je me souviens d'un temps où on pouvait aller faire ses courses en été, on pouvait sortir, tout simplement. On allait faire les commissions et on s'attardait dans des "supermarchés", ancêtres des wink-shops d'aujourd'hui, où l'on règle soi-même ses courses du coin de l'œil, et où on paye en clignant des yeux.</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
... C'est drôle, ça, cligner des yeux. Ça me rappelle ma série favorite de ma jeunesse : Doctor Who. Il y avait un épisode où le Docteur nous disait de ne pas cligner des yeux. Et dire que l'année dernière, on aurait fêté les 100 ans de cette série... mais rien ni personne ne dure cent ans de nos jours.</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
Vraiment, ce matin ressemble à tous les matins. Je compare chaque élément du temps présent à celui du temps que j'ai connu. Parce qu'aujourd'hui comme hier, je me sens étranger à ce monde. Comme si j'avais été propulsé dans la mauvaise époque, comme si tout à coup, le monde autour de moi avait décidé de changer de sens, les boussoles d'indiquer le sud, et les chats de voler.</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
Ah tiens, Estelle sonne à la porte. Ma meilleure amie.</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
Depuis 55 ans.</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
...</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
Finalement, il est quand même vivable, ce monde.</div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/12163560508342636919noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6361776462642901908.post-59077337650765342612014-03-07T11:19:00.004+01:002014-03-07T11:21:27.899+01:00Candy crush<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
"Objets inanimés, avez-vous donc une âme?"</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
J'ai récemment entendu ce vers d'un auteur inconnu. Je ne connais pas d'auteurs, pas plus que d'ouvrages, car de mémoire, je n'en ai connu aucun.</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
Je ne vous dirai pas tout de suite qui je suis. Car sitôt que vous le saurez, vous voudrez me tuer, me déchirer en mille morceaux. Je préfère ce moment où vous me désirez, où vous ne connaissez ni mon nom, ni mon goût. Mon destin est cruel. Chez les gens de peu de goût, très souvent on demande qui je suis après m'avoir exterminé. N'est-ce pas là un trépas ridicule? Anonyme de son vivant, dévoré sans même que notre bourreau ne nous connaisse? Qu'ai-je donc fait pour mériter cela?</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
Pourtant je ne fais rien de mal, au cours de mes journées. Je reste dans ma boîte, avec tous mes semblables. Ensemble on discute, de tout et de rien. Récemment on nous a installé de quoi boire le thé, puisque nous sommes anglais, parait-il. Pourtant, la seule langue que je connaîtrai sera celle de mon futur assassin, sous laquelle je fondrai, et qui prendra un malin plaisir à varier les tortures.</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
Le plus jeune, encore dépourvu de dents, m'inondera de bave ou me réduira en miettes. La cruauté des hommes n'attend pas le nombre des années. L'adolescent m'avalera tout cru, en douce, en cachette des parents. L'adolescente m'avalera tout cru, en douce, mais le regrettera. Elle me maudira, moi et tous mes congénères, de l'avoir rendue grosse et laide, nous, sources de tous les maux. Quel destin je peux avoir... Et plus sages seront mes pourfendeurs humains, plus discrètes se feront leurs sévices: je ne sais pas ce que je préfère au fond.</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
Tant de façons différentes de mettre fin à mes jours! Pourtant je suis jeune, aimerais-je te dire. De mémoire de bonbon, tu sais, je n'ai connu que toi. Parfois je vois tes amis, qui ne me choisissent pas. Fais de moi ton bonbon, ton objet, ton chouchou. Je veux être à la fois ta moitié, ton double et ton unique...</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
Mais dès que tu sauras que derrière le papier, il se cache un plaisir plus ou moins sucré, tu n'auras qu'une hâte, c'est d'assouvir ton besoin primaire. Non pas ta faim, car souvent tu ne me mangeras que par gourmandise. Mais celui de détruire l'objet de ta convoitise: de le cristalliser jusqu'autant que possible, avant de le casser quand tu le souhaiteras.</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
J'espère que tu ne fais pas subir à ceux que tu aimes les mêmes châtiments que tu me fais à moi. Mais je ne suis qu'un bonbon, je ne sais sans doute pas que l'amour des hommes ne fonctionne pas comme cela.</div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/12163560508342636919noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6361776462642901908.post-47745001070010204282014-03-07T11:19:00.001+01:002014-03-07T11:21:27.890+01:00Parlez-moi d'amour<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
J'ai eu beau éplucher tous les magazines People, les émissions de société, et même, même, oh, fou que je suis, voir s' il existait une page de man, je n'ai pas réussi à trouver une définition de l'amour. Peine perdue ! je dois donc chercher par moi même. Je vois l'amour comme une utopie, quelque chose qui reste comme un horizon indépassable . Petit a petit les barrières entre deux personnes qui s'aiment s'abattent, s'ébattent, s'embrassent, s'embrasent, s'entachent, s'entichent...</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
où en étais je?</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
ils sont mignons ces deux pigeons.</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
ah oui, l'amour.</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
Ces limites sans cesse repoussées doivent constituer une définition de l'amour, mais pas seulement. C'est surtout une incertitude. Un jour, vous aurez mal, et trois secondes après vous éprouverez du plaisir. Puis le lendemain, vous aurez mal, et deux secondes après vous éprouvez du plaisir. Et ainsi de suite. L'amour est une double-pensée: une avalanche de plaisirs, au pluriel, et une avalanche de douleurs qui se succèdent si vite qu'on finit par se demander quelle sensation a entraîné l'autre. La réponse à cette question, pour moi, est : l'amour. L'amour est la solution de l'équation 1+1 = 3. Ces deux signaux contraires, mais indissociables, et indissociés, provoque un sentiment que je qualifier d'amoureux. Oui, l'amour est une asymptote, quelque chose que l'on n'atteindra jamais, mais, et c'est là le plus important, quelque chose vers lequel on doit tendre, de toutes nos forces, chaque jour de notre vie et avec tous ceux qui nous entourent.</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
- Alors, tu m'aimes? demandais je à l'objet de mon amour.</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
- Tu disais quoi?</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
...</div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/12163560508342636919noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6361776462642901908.post-81309952249254032392014-03-07T11:18:00.001+01:002014-03-07T11:21:27.904+01:00Bonjour Alex<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
Il y a les portraits qu'on tire en quart d'heure,</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
Et ceux qui nous effraient, qu'on bafouille en deux heures.</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
Et celui de Quentun, pour ne rien vous cacher,</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
Fait sans aucun doute partie de ces derniers.</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
Quentun avec un u, à la place du i,</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
Car un beau jour son frère l'a nommé ainsi.</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
Quentun Le Mogrest. Ce pseudo ridicule</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
Est un anagramme de "Grotesquement Nul".</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
Très vite dans sa vie, Quentun a dû sciemment</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
Mettre "famille" au 42ème plan.</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
Concernant les amours, Quentun a fait un choix</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
Que 10% des gens vont connaître, et encore.</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
Et dans ces 10%, il y en a encore</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
90% qui ne comprendraient pas.</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
Quentun est un rêveur, il a la tête en l'air,</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
Et c'est pour ça qu'il ne sait pas peser ses mots.</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
Mais si vous souhaitez voir ce qu'il y a derrière,</div>
<div style="clear: none; font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 1.5em; padding: 0px 0px 10px;">
Je vous le garantis, vous l'aurez dans la peau.</div>
<div>
<br /></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/12163560508342636919noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6361776462642901908.post-78931540689236933342014-03-07T11:16:00.004+01:002014-03-07T11:17:00.091+01:00B.I.A.S (Bill et son Incroyable Avis Subjectif) - DEXTER<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Voilà, l'épisode final de Dexter vient d'être diffusé. Dexter Morgan vient de frapper son dernier moustique, de manger son dernier steak, de boire son dernier café. Et moi, quand j'ai vu la fin, j'ai pleuré comme une gamine de 10 ans à qui on a volé son sac Totally Spies.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
L'occasion pour moi de faire un bilan purement subjectif (vous vous en doutez).</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<span class="fbUnderline" style="text-decoration: underline;"><strong>DEXTER EST LA MEILLEURE SERIE DE CES DIX DERNIERES ANNEES.</strong></span></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Fin de l'article.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
.....</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Bon, je me suis dit qu'il fallait que je développe un peu. Mais c'est juste pour vous, hein. Et vous savez que je vous aime. #asslicking</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Dexter est une série intelligente, fine, extrêmement bien étudiée, cohérente, drôle, acide, incisive, corrosive, originale, haletante, qui m'a filé des émotions et des sensations comme jamais. Si vous avez regardé la série, osez dire combien d'heures de sommeil vous avez eu après que vous avez regardé la fin de la saison 4.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Pour les autres, petit pitch : Dexter Morgan est expert en traces de sang à la section Homicides de la police de Miami. Son boulot, en gros, consiste à analyser le sang présent sur une scène de crime et à tenter, du mieux qu'il peut, de reconstituer le déroulement de ce crime à travers ces traces.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Mais Dexter n'est pas un rat de laboratoire comme les autres : il a très jeune contracté des pulsions étranges qui lui donnaient envie de tuer, suite à un traumatisme dans son enfance. Et plutôt que de devenir un criminel sans coeur, il a choisi de n'assassiner que des gens qui le méritent : un tueur en série qui tue d'autres tueurs en série, en somme.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
S'en suivirent huit saisons, de qualité parfois inégale, mais souvent absolument épiques et poignantes.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<strong>POINTS FORTS :</strong></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Par où commencer... Michael C. Hall EXPLOSE de charisme. Cet acteur est excellent, il incarne son personnage à merveille, j'ai rarement vu un personnage aussi constant, aussi cohérent, aussi impactant par rapport au scénario dans une série.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Ensuite, Rita Morgan. QUELLE claque. Je sais qu'il y a de nombreux fans de la série qui n'aiment pas ce personnage, mais wow, quelle femme. C'est simple, c'est l'incarnation de mon idéal féminin. Une femme dont on pense à chaque seconde qu'elle va mourir sous le poids de sa propre fragilité, mais qui se révèle en fait un roc que rien ne semble atteindre.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
De manière générale, les personnages secondaires sont d'une épaisseur hallucinante. Quasiment tous ont un vrai background, et ne se limitent pas à être des ectoplasmes gravitant autour du protagonistes, comme ça a trop tendance à être le cas dans certaines séries. Et mention spéciale aux femmes principales de chaque saison qui sont belles et impressionnantes à se décrocher la mâchoire (Rita, Lila, Lumen, Hannah...)</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Enfin, les thèmes principaux sont très bien choisis je trouve, et la musique est fort agréable. Le fait que tout se passe à Miami ponctue de temps à autre les moments graves de morceaux de salsa ou de bachata qui amènent une sacrée valeur ajoutée. Mention spéciale sur le générique, qui est pour moi une preuve que, aussi bien visuellement qu'auditivement, on ne se fout pas votre gueule : intelligent, caustique, fin, une vraie démonstration.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Le cap passé après la saison 1 est à noter également. Après la première saison, je me suis dit "OK, le héros est extrêmement sympathique, mais ils en ont fait le tour." Et dès le premier épisode de la saison 2, on nous montre que non. Carrément pas. Le premier épisode de la saison 2 est un modèle, une véritable leçon en terme de production, de réalisation, d'écriture.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Que serait un bon protagoniste sans ses rivaux ? Et dans Dexter, ils crèvent l'écran ! Si Brian Moser (saison 1) ne laissera pas un souvenir intarissable, Trinity (saison 4), Miguel (saison 3), Travis (saison 6) ont une profondeur extraordinaire.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Les dialogues et le scénario enfin, sont à la limite de la perfection. Il est rare qu'on s'ennuie (mais ça arrive, j'y reviendrai) et il n'y a quasiment aucune incohérence. Et, crénom, c'est INTELLIGENT : je ne compte plus les petites références, symboles et autres clins d'oeil utilisés avec une finesse rarement poussée aussi loin.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<strong>POINTS FAIBLES:</strong></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Comme la plupart des séries américaines à succès, Dexter a galéré vers la fin. Syndrome de la saison de trop (Buffy) ? Scénaristes qui ont beau affirmer qu'ils savent où ils vont, mais on se demande (Lost) ? Toujours est-il que les deux dernières saisons de Dexter sont, à mon goût, plus ennuyeuses que le reste. Alors, évidemment, comme le niveau général de la série est très, très bon, quand c'est juste bon, on pinaille. Il faut rappeler que la saison 7 a vu apparaître le personnage de Hannah McKay, et que la saison 8 a pour guest Charlotte fucking Rampling, pas n'importe quoi en somme. Mais quand même, je me suis surpris à m'ennuyer.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
La froideur du personnage peut en rebuter certains. Dexter, en plus d'être atypique, se montre parfois tout sauf humain. Il ne pleure pas une seule fois dans toute la série, et quand il montre quelques signes de faiblesse, c'est soit mal exploité, soit c'est volontairement surjoué, et dans les cas, ça sonne faux. Dommage.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Certains schémas répétitifs ont tendance à ternir l'intrigue, par moments. On sait que Dexter est un destructeur, et chaque fois qu'il tombe amoureux, il finit par, plus ou moins, tuer ou détruire l'objet de son amour. Si l'image est pour moi EXACTEMENT représentative de ce que doit être un véritable amour, le côté systématique de la chose laisse présager des passages prévisibles qui ne devraient pas l'être.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
La VF est abominable. Sérieusement, je me demande encore comment ont-ils fait pour coller à Dexter une voix si différente et si peu en accord avec le personnage original.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Enfin, dernier coup de gueule mais qui n'impute pas vraiment à Dexter uniquement: les prix des box DVD sont juste indécents. Dexter est une série exceptionnelle, il y a certainement de très bons bonus, mais à leur sortie, les DVD affichent des prix qui frôlent le foutage de gueule. Heureusement, le prix baisse assez vite.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<strong>JE CONSEILLE DEXTER :</strong></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<strong></strong>Aux gens qui ont trouvé Michael C. Hall époustouflant dans Six Feet Under.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
A tous ceux qui n'ont jamais entendu parler de Dexter. Trop tard. Ils ont raté leur vie. #jacquesseguela</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
A ceux qui passent 90% de leur journée à se parler à eux-mêmes.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
A ceux qui, à un moment où à un autre de leur vie, ont voulu se faire justice eux-mêmes.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Aux fans de Death Note. Si si, aussi incroyable que ça puisse paraitre, il y a quelques points communs.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<strong>JE DECONSEILLE DEXTER:</strong></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<strong></strong>A ceux qui sont capables d'aller voir un film uniquement pour ses effets spéciaux.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
A ceux qui s'obstineront à vouloir le voir en VF.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
A ceux pour qui la vue du sang provoque des nausées : vous risquez vraiment de vomir.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
A ceux qui n'arrivent pas à prononcer "Bay Harbour Butcher".</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
A ceux qui s'obstineront à vouloir le voir en VF. Parce que là, ça fait deux fois, et vraiment vous y mettez de la mauvaise volonté.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Voilà. Jetez-vous sur cette série, qui n'est pas vraiment, pour moi, une série "geek", mais qui bizarrement, plaira à bon nombre de geeks. Sûrement parce que comme Dexter, ils sont devenus ce qu'ils sont à travers une blessure fondatrice, qui ne se résorbera jamais, et qu'ils resteront quoi qu'il arrive avec leurs démons (ceci est un spoiler déguisé)</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<photo id="1" /></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/12163560508342636919noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6361776462642901908.post-23722386129302815832014-03-07T11:16:00.002+01:002014-03-07T11:17:00.081+01:00B.I.A.S (Bill et son Incroyable Avis Subjectif) - GAME OF THRONES<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Tiens, je me dis que je vais me lancer dans la critique de trucs et de machins sur l'Internet. J'ai l'outrecuidance de penser que ça va vous intéresser.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Et quitte à commencer un truc, je me dis qu'on va direct envoyer du lourd, et je vais vous donner mon ressenti sur la série la plus geek du moment : Le Trône de F... euh, Game of Thrones, pardon.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<em><strong>Conditions de regardure :</strong></em></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Je tiens à dire que j'ai regardé les trois premières saisons de cette série en mode "marathon", avec mon frère qui est un gros, gros fan de l'univers de George R. R. Martin. Donc ce furent des conditions un peu spéciales, à raison d'une saison par jour, en VO sous-titrée anglais parce qu'on est des vrais, des durs, des avec des poils. Et avec, du coup, ce que ça implique de spoilers plus ou moins caractérisés.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<em><strong>Points positifs :</strong></em></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Le meilleur atout de cette série, je dirais, c'est son background. C'est tout ce qui, pour ainsi dire, ne se voit pas. Les décors et paysages sont tout simplement somptueux, les costumes sont magnifiques, avec une mention spéciale pour les fois où les costumes se doivent d'être volontairement abîmés ou salis pour montrer le côté "authentique" de la chose. En particulier, j'ai vraiment ramassé ma machoîre sur les scènes du Mur (tournées en Islande apparemment) et sur le camp de Tywin Lannister, qui fait fortement penser à un camp retranché romain, et qui a juste MECHAMMENT de la gueule.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Pour continuer dans ce qui en jette, cette série a un excellent niveau d'acting. S'il n'y a pas vraiment de mauvais acteurs dans le cast (mise à part la jeune femme jouant Sansa Stark qui, je trouve, manque un peu de relief), certains des rôles principaux sont juste au TOP. J'avais déjà remarqué Peter Dinklage lorsqu'il jouait dans la série <em>Nip/Tuck</em>, faut dire qu'il passe difficilement inaperçu. Mais son jeu d'acteur, déjà, m'avait plu. Et là, vraiment, ça se voit qu'il se fait plaisir, le rôle de Tyrion Lannister lui va comme un gant, nul doute qu'en entendra parler de ce mec pendant de longues années encore, s'il continue à ce rythme. Je terminerai sur l'acting par le niveau absolument ahurissant qu'ont les très jeunes acteurs : la petite Maisie Williams, je le parie, sera de la pure dynamite dans cinq ans.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Et bien sûr, pour finir, je ne peux pas omettre les moments absolument épiques qu'il y a dans certains épisodes : certains personnages (Robb Stark, Tywin Lannister, Melisandre d'Asshai, Eddard Stark) sont juste complètement pétés de charisme. Les fins de saisons sont magiques, haletantes, jouissives, piquent au vif, l'avant-dernier épisode de la saison 3 est un pur mindfuck. Donc rien que pour ça, ça vaut le coup.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<em><strong>Points négatifs :</strong></em></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Oui, car pour moi il y en a.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Je vais me faire taper sur les doigts avec celui-là, mais il y a trop, trop, TROP de personnages. Je peux comprendre qu'une intrigue de guerre, avec ce que ça suppose de géopolitique et de camps, nécessite une intrigue très riche. Mais je ne compte plus les fois où j'étais en perdition devant mon écran à me dire "euuuh, mais t'es qui toi ? Mais t'étais pas avec Machin ? AH, mais c'était pas le même ? Ah mais y en a deux en fait ? Mais ils s'appellent comment déjà du coup ?". Donc bon, c'est purement personnel mais j'ai souvent perdu pied.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Pour rester dans les excès : chers amis de HBO, vous êtes coutumiers du fait (je rappelle que ce sont eux qui ont fait entre autres <em>Oz</em>, <em>Sex and the City</em>, <em>True Blood</em>...), mais trois mots : trop, de, cul. Je ne suis pas puritain, et il en faut pour me choquer, mais là, sans être forcément choquant, y a overdose. L'époque médiévale et la vie de châteaux nécessite certainement des moeurs complètement débridées, mais pour moi, c'était pas nécessaire, et à part attirer du geek boutonneux en lui montrant qu'il y a de la chatte et du nichon, je vois pas l'intérêt. Et surtout, pas nécessaire en une telle quantité : certaines scènes sont à la limite du pornographique, et quasiment tous les personnages féminins finissent à poil à un moment donné.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Autant les fins de saisons sont épiques, autant les débuts sont VRAIMENT longs. Les deux-trois premiers épisodes, et je pense que c'est assumé de la part des producteurs, ont uniquement une visée tutorielle, introduire les nouveaux personnages, les nouvelles avancées, installer l'intrigue. Encore une fois, c'est un défaut d'une qualité : avec une telle galerie de personnages et un univers aussi développé, il est normal de trouver des longueurs. Mais malgré tout, je trouve que le "niveau" des épisodes est très inégal. Sur 30 épisodes, il y en a peut-être 10 que j'ai trouvé réellement très bons, et autant où je me suis, pour ainsi dire, ennuyé.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Enfin un dernier point léger mais non négligeable : si les décors vous en foutent plein la gueule, vos oreilles seront un peu jalouses, car j'ai trouvé la bande-son assez faiblarde. A part le thème du générique qui est vraiment très bien foutu, j'ai trouvé le reste plutôt fade.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<strong><em>Conclusion :</em></strong></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Je comprends pourquoi <em>Game of Thrones</em> a un tel succès, et pas qu'auprès des geeks. C'est un excellent pot-pourri de tout ce qu'on aime : il y a les codes de l'heroic fantasy sans forcément être de l'heroic fantasy (quoi que... saison 3... m'enfin), il y a de la chevalerie, des animaux, des enfants, des beaux gosses, des belles femmes, de la violence et du sexe en abondance, c'est une adaptation d'une oeuvre déjà existante, ce qui aide à constituer une sacrée <em>fanbase</em>, mine de rien.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Mais ce n'est pas, loin de là, la claque que je m'attendais à recevoir. Mais ça m'a fait le même coup pour <em>Le Seigneur des Anneaux</em>, je crois vraiment que les trucs à base de fantasy médiévale, ça sera jamais complètement ma came.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<strong><em>Je conseille GAME OF THRONES :</em></strong></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Aux rats de bibliothèque qui ont lu tous les bouquins de George R.R Martin.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
A ceux pour qui <em>Le Disque-Monde</em> ou <em>Le Seigneur des Anneaux</em>, c'est la Bible.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
A ceux qui aiment les histoires de chevalerie. (Le cheval, le cheval, le cheval c'est génial)</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Aux quelques obsédés de la boucherie et de l'orgie. Et vous irez en enfer pour ça.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
A tous les gens qui, pour tous les englober, ne sont pas des cons.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<strong><em>Je déconseille GAME OF THRONES :</em></strong></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
A ceux qui ne se sont reconnus dans aucune des cinq catégories précédentes.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
A ceux qui, de manière générale, onr des soucis à se concentrer.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Aux pisse-vinaigre qui ricanent chaque fois qu'ils voient un téton ou une goutte de sang.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
A ceux qui se revendiquent geeks et que le truc le plus hardcore qu'ils ont vu, c'est Star Wars.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
A tous les gens qui ne sont pas malvoyants et qui, quand même, le regarderont en VF.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Voilà, merci aux lecteurs zé lectrices, n'hésitez pas à partager cet article s'il vous a plu, et si vous avez des questions, suggestions, remarques, insultes, demandes en mariage... c'est en-dessous. Et je vous aime. Les autres, je vous aime aussi, mais moins, du coup.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<photo id="1" /></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/12163560508342636919noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6361776462642901908.post-78987710782935963202014-03-07T11:12:00.003+01:002014-03-07T11:13:34.759+01:00Credits<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
J'ai toujours aimé les symboles. J'y ai toujours été très attaché. Alors je remarque que lors de ma journée d'hier, je suis repassé par tous les lieux que j'ai fréquenté durant ces 5 ans. Et aussi d'ailleurs, bien que je n'ai aucune mémoire à long terme, je me souviens très exactement de ma première journée ici.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Je m'en souviens comme si c'était hier, c'était le lendemain de l'Eurovision (on a la culture qu'on peut) et le surlendemain, je devais commencer plus tôt le boulot parce qu'il y avait une livraison à assurer au Quick Part-Dieu. Ça semble une autre époque...</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Mais c'est pourtant là que j'ai connu les premiers feelings positifs. J'y aurai rencontré Estelle, Dina, Peter, Camillou, et même si tout n'y était pas rose, ça valait le coup de le faire. Et il y a aussi eu Sarah. L'amour aussi passionné que torturé, qui n'aura pas duré plus longtemps que la passion et la torture réunies.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Puis l'envie de s'élever socialement. Ça aura donné le désastre Ranger France, une entreprise chargée de distribuer entre autres, Alice et Direct Energie en France. En gros, faire du porte-à-porte en costume-cravtoche chez des familles de douze à Bron ou à Vaulx-en-Velin, en leur expliquant dans un français petit nègre que tu vas leur mettre Internet dans la maison... bon, j'ai fait ça pendant 2 mois.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
C'est aussi à cette époque que j'ai réveillé mon geek factor. En mai 2009 Justine m'a fait découvrir Nolife (je te remercie pas, hein ^^) et j'ai acheté mes premières consoles avec que mon pognon à moi (les PC ça compte pas). Redécouvertes de grosses tueries passées et présentes, mon coeur de vieux fan de Nintendo s'est réveillé.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Puis ça a été Ninkasi. Imaginez-vous un boulot où vous ne me verrez jamais me plaindre au quotidien de l'idiotie de mes collègues ou de l'ingratitude du taf, ça vous étonnera. Bon, je passais mon temps par contre à dire que je n'étais pas à la hauteur, ça vous étonnera moins. Mais j'ai appris plein, plein de choses et je n'aurais jamais dû partir. Mais je fais partie de ces gens qui ne progressent qu'en faisant des erreurs, et le poids de ces erreurs m'a contraint à démissionner...</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
C'est aussi l'époque de ma rencontre avec Anne. Je parlais de passion et de torture, j'étais loin de me douter que les choses pouvaient se répéter, de façon dix fois plus intense. Le genre de relation qui fait mal et qui fait du bien en même temps, au point qu'on se demande laquelle des deux sensations entraine l'autre. Une jeune personne extrêmement lucide et intelligente pour son âge, capable d'enflammer ou de refroidir n'importe quel mec en deux phrases. Et niveau baraque, mine de rien le stuff s'étoffe, je change de PC, j'essaie de me mettre à la guitare mais je ne trouve pas la motivation de m'y mettre bien longtemps...</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Tout ça nous amène mine de rien au 1er janvier 2011, où j'essaie de raviver la flamme Ninkasi en allant à celui de Gerland, mais je n'avais clairement plus la grinta pour ce genre de choses. Et ce truc est vraiment une putain d'usine, n'y allez que si vous avez un mental d'acier.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Anne finit aussi par me larguer à cause d'une connerie / un prétexte / une erreur (rayer la mention inutile), et je me dis que je devrais commencer à voir du monde. Trois ans après s'être installé, il n'est jamais trop tard... Je trouve un boulot alimentaire chez Carrefour en février, et j'ai toutes mes après-midi et weekends de libres. Ce serait con de pas en profiter.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Après une IRL avec des lyonnais du forum de Nolife (dont une certaine Macha et un certain Rafo), une dénommée Kessy me contacte. Y aurait une asso qui se lancerait. A l'époque j'essayais un peu tout et n'importe quoi, j'avais fait une asso de lecture, un club de mah-jong... je me dis bon, pourquoi pas. Mais de loin, vraiment de loin. L'AG constitutive m'a plutôt refroidi, je me suis rendu compte que, même au milieu de geeks, je n'étais pas à ma place. J'ai revécu mes années collége-lycée en deux heures, l'amphi d'Epitech n'aidant pas... Bref, je ne relance pas vraiment le truc, je vais à peut-être une réunion.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Mais heureusement, je décide d'aller participer à l'Ota'Con et là clairement, j'ai pas eu une idée de merde. Les premiers doutes ont laissé place à des certitudes qui me montraient que j'avais trouvé en ces gens un vrai cercle d'amis, des gens qui seraient là sur la durée.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
D'événement en événement, le temps se passe, les liens se tissent, et je me demande aujourd'huo comment trois années ont pu passer sans ça.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
En juin 2012 ma dernière expérience lyonnaise sera dans un resto mexicain. Rien à voir avec Lyon, dira-t'on. Disons que c'est à la Cité Internationale, où habite le président de l'OL. Donc bon. Je prends, j'ai pas mieux de toute façon. Pareil pour le boulot du coup, je prends, j'ai pas mieux. Une vaste blague d'un an, qui n'aura jamais décollé. Dommage.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
J'ai toujours aimé les symboles. Le plus cliché qui soit, c'est quand une vie se termine, de la voir défiler sous ses yeux.</div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/12163560508342636919noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6361776462642901908.post-82535993126017775052014-03-07T11:12:00.001+01:002014-03-07T11:13:34.767+01:00Implosion<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Je craque. C'est pas mon genre de dire ça, mais je n'en peux plus.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Il est minuit et demi passés, je sors du boulot. J'ai fait le trajet en chialant, et j'avais déjà ouvert les vannes dans les vestiaires cinq minutes avant. Pourquoi dira t'on ? Ce n'est que du boulot après tout, d'aucuns surenchériront sur ma tendance émotive / paranoïa / capacité à en faire des tonnes / mauvaise image de moi, au choix. Alors pourquoi suis-je dans un état pareil? Je ne chercherai pas la réponse à cette question: j'ai mal et il faut que ça sorte.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Aujourd'hui j'ai travaillé de 8h30 à 16h et de 18h30 à minuit. Et demain c'est pareil. La fatigue atteint déjà un niveau intolérable, la frustration s'y est ajoutée durant cette journée. J'étais le seul cuisinier de prévu sur la journée: le midi c'est un barman qui s'est improvisé cuistot, et le patron est venu nous aider. C'était tout simplement épouvantable: remontrance sur remontrance, je faisais tout de travers et quand je m'appliquais, c'était encore pire. J'ai bouclé mon service à 15h45, lessivé, complètement abasourdi de cette situation: je ne rentrerai pas dans les détails logistiques, mais comment a t'on pu me laisser seul aujourd'hui? Comment c'est possible, avec la montagne de travail qu'il y avait à faire ? Les autres sont-ils à ce point des surhommes pour encaisser une telle dose de travail tous les jours ?</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
J'étais loin de me douter que le pire était à venir. Ce soir, Halloween avait décidé d'être en avance d'un jour: j'ai probablement vécu la pire soirée de toute ma vie professionnelle. A peine entré dans le restaurant, des tables pleines à craquer de personnes qui attendent de pouvoir manger. Donc à peine le temps de se mettre en place, il faut démarrer en trombe. Au bout de 5 minutes à peine, le patron déboule dans la cuisine. Pour venir m'aider? Oui. Sans doute, c'est ça qu'on dira à tout le monde. Mais on retiendra surtout que si le cuisinier avait le niveau, jamais il ne serait intervenu.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
J'ai essuyé les platres. C'est simple: je suis revenu plusieurs mois en arrière, je redeviens un débutant. TOUT, absolument tout ce qu'on m'a appris depuis quatre mois ici est bidon. Ceci ne se range pas comme ça, ceci ne se range pas dans cela, ni avec ceci, et quand on fait ceci, on fait d'abord cela alors que, depuis 4 mois, je fais exactement l'inverse parce que c'est comme ça qu'on me l'a expliqué.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Je comprends ce que ressentent les membres du Parti Intérieur dans le monde de 1984. La double-pensée est quelque chose de déchirant, de terrassant, à en devenir fou: être persuadé d'une chose et de son contraire, même pas à qui mieux-mieux, les deux en même temps; les deux sont et seront toujours vraies en même temps.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
La soirée s'est terminé par une séance d'humiliation à n'en plus finir: une liste de choses à faire pour le lendemain, sur papier, numérotés avec "N°1, N°2, N°3..." (jusqu'à N°10, ma journée de demain me fatigue déjà), et des tonnes de plats à récurer, nettoyer, rincer, jetés à la poubelle parce que pas rangés danss la bonne boîte par le cuisinier de la veille...</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Non, j'en peux plus. C'est pas mon métier et ça ne le sera jamais. J'ai envie de les planter, demain de poser ma démission: mais je ne peux même pas le faire, ça serait du suicide, je remonte à peine la pente! NON, ça ne devait pas se passer comme ça! La pente j'étais censé la remonter! Ca fait 5 ans que je dois la remonter, cette putain de pente! Pourquoi j'ai l'impression de la dégringoler quatre à quatre ? Je n'en veux plus de cette vie faite de réponses en "rien". Où sont mes parents ? Morts, parce que tu n'as RIEN fait pour les en empêcher. Où sont mes amis ? Loin des yeux, trop loin des yeux, putain Edwige j'aimerais juste en ce moment te serrer dans mes bras, tout ça parce qu'à un moment, j'ai RIEN trouvé d'autre que de fuir. Où sont mes diplômes, ma fierté, mes réussites ? Rien, rien, et encore rien.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Cette soirée à fait exploser ce qui tenait encore à RIEN. Le meilleur moment de la soirée (mais aussi, en un sens, celui qui a fait le plus mal) est sans doute d'avoir croisé Cyr sur le trajet. Et avec qui j'ai eu une conversation de type sur le trajet. Mais bordel, j'avais qu'une envie c'est de revenir sur mes pas, en arrière, parce que j'avais pas envie d'y aller, et de dire "allez mec, viens on va se prendre un verre, de toute façon toi comme moi on a trop de trucs qui veulent exploser en ce moment alors ça peut se régler qu'autour d'alcool ou de coups de poings, et j'ai pas de sac de frappe à la maison". Et j'ai fait quoi? Devinez. Rien: je suis resté avec mon sourire de façade qui traîne toujours entre deux phrases.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Je sais pas où j'en suis. Je vais pas leur poser ma démission tout de suite, ça serait agir sur un coup de tête: je sais juste que dans 7 heures, je prendrai le chemin du boulot, avec le visage d'un animal qu'on amène à l'abattoir. Et quoi qu'on en dise, c'est loin d'être le meilleur état d'esprit pour travailler.</div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/12163560508342636919noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6361776462642901908.post-4623055705390182762014-03-07T11:11:00.002+01:002014-03-07T11:13:34.754+01:00R.T.T<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
C'est étonnant comme les certitudes peuvent se bouleverser en quelques secondes. Ce devait etre à coup sûr une journée longue mais lassante. Prenez un clash banal avec un manager, influencé par une démission dans un fast-food moyen de province, et la journée devient plus courte et plus complexe.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Quick Part-Dieu, fini. La peur des souris dans les bacs, terminé. Les huit-gros-moitié, oublie. Et bizarrement, avant ce dimanche soir pourri, j'étais presque triste d'en finir avec ces quatorze mois de décrépitude sociale et physique. Suffit pour justifier les derniers termes pompeux, de voir que j'ai pris quelques kilos et que je ne me suis jamais senti aussi bête en un an.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Parce qu'à la base, j'y ai rencontré quoi, qui ? Des gens qui s'estiment plus intelligents que les autres parce qu'ils commencent leurs phrases par "je veux que" ? C'est vrai qu'on a tout de suite l'air plus sûr de soi. En tout cas on a l'air imposant face à des clients, personnes qui, faut-il le rappeler au passage, vivent quant à eux dans un monde où toutes les portes sont ouvertes et où le simple fait de pousser un bouton avant d'ouvrir une porte leur parait impossible.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Des curiosités de la nature en tout genre. Et là, étrangement, je devrais pousser l'orthographe en écrivant "curiositées" de la nature, tant les jeunes femmes que j'y ai vu m'ont intrigué. J'ai longtemps cherché à comprendre d'où venaient tant d'expressions batraciennes dans le regard de ces filles : est-ce le fait de manipuler de l'argent qui influence leur caractère vénal inhérent, et ce tous les jours ? Probablement, en tout cas je me suis résolu à le penser.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
J'en fais un peu ! Evidemment, je viens de planter l'équipe en plein rush sous le coup de la colère, relisez le haut de l'article, bande de nuls...</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Je m'engage à présent dans quelque chose que je ne maîtrise absolument pas. Là, il ne s'agit pas d'élever la voix pour montrer qu'on assure mieux que les autres dans la confection des Quick'n'Toast. Etre VRP, c'est Vraiment Récolter le Pognon. Surtout chez Ranger. Si je veux en avoir, il faudra que je me donne à 100 % en permanence. Issam, mon manager, m'a donné un exemple probant vendredi. Les clients que je vais voir sont tous des bouleversés ! Ils sont en train de manger, de dormir, de discuter, lorsque tout à coup, un homme en costume vient frapper à leur porte ! Et le bouleversement n'aime pas l'hésitation, n'aime pas le flou. Il veut de la poigne, de la confiance en soi, tout ça compris dans le pack à 29.95€.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Et en ce dimanche soir, j'écoute, une fois de plus, Katie Melua chanter. Elle reprend une chanson de Jeff Buckley : Lilac Wine. Elle chante qu'elle s'est perdue dans une nuit fraîche et humide, qu'elle était hypnotisée par une grande joie étrange. Je souris, partageant sa joie. Elle descend dans les graves, les larmes me montent aux yeux. Elle se confesse, derrière le piano : "quand je pense plus que je ne veux penser, je fais des choses que je ne devrais jamais faire. Je bois beaucoup plus que je ne devrais boire parce que ça me ramène près de toi." Et moi de lui répondre par la pensée : chante, chante encore, ne t'arrête surtout pas de chanter, et buvons ensemble ce vin fait à partir de lilas, qui s'il est doux et capiteux, nous rend malgré tout instable au point de vouloir tout quitter.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Quitter le coeur gros cette poignée de personnes qui, à leur échelle, ont reconsidéré une partie de l'opinion que je me faisais de la société : incarnations du positif (pour la périphrase, elle se reconnaîtra, enfin si elle écoute son répondeur) ou lieux vivants d'énergie affective (même parenthèse), certains d'entre vous m'ont marqué par leur caractère, leur façon d'être. J'imagine que dans un an, je vous aurais pour la plupart oublié, mais le futiliste se croit important parce qu'il voit le bout de son nez, alors je vais envoyer les compliments par ordre d'apparition à l'esprit.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
YPBM. Je m'en suis toujours voulu de ne pas extérioriser plus que ça, statut de manager oblige, le respect que tu m'inspires. Ce que je t'ai dit en te quittant est sincère : tu cultives le paradoxe comme j'ai toujours voulu le faire, mélant cette fausse image de langue de pute que d'autres langues de pute t'attribuent (en tout cas, moi j'ai marché) et une franchise bien ciblée. Même pour un homo, c'est pas mal ! (Pour te copier, à cet endroit je mettrais : Rires !)</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
CR. Le vouvoiement imposé par le contexte en devient presque absurde après les galères qu'on a traversées. Qui va me réveiller à 6h du matin par un "bonjour !" qui redynamiserait un troupeau de personnes âgées dopées au Xanax ? Franchement, vous devriez bosser dans l'animation, vous y avez votre place !</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Caro. Et non pas Caroline ! Mais plus jamais je ne t'ai appelée comme ça, tant le côté exotique du diminutif te va à ravir, comme s'il t'estampillait le côté brésilien que tu possèdes dans tes origines. Quelqu'un de complexe, qui peut en une heure être irrésistiblement insupportable et insupportablement irrésistible. Enfin, je t'apprécie beaucoup, quoi. Pas besoin d'en dire plus.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Dina. Je remercie la faculté de Lyon I pour avoir fait que tu habites à côté de chez moi, sinon je n'aurais jamais eu l'idée de te raccompagner, et de te connaître ! Reste la même, surtout, pétillante et vénéneuse en même temps : je n'aime pas les filles gentilles de toute façon!</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Le couple Boucamus. Franchement, vous déchirez. Tous les deux. Et les mecs géniaux se marient un beau jour avec les nanas géniales, c'est comme ça que le monde devrait fonctionner. Longue vie au petit Camuy ou à la petite Akané et à vous les futurs parents!</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Maëlle. Peut-être une vraie chance d'amitié durable. En tout cas j'y crois à mort. Le fait que je me sente mal si je ne t'ai pas appelé de la semaine me le montre bien. Tu es la plus jeune amie que j'ai, mais malgré ça j'ai plein de choses à te dire... Fais fi des conversations de salon et fonce ! Surtout, fonce. Tu n'as pas de temps à perdre avec certaines personnes. Je me comprends...</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Et tous ceux que j'ai pris dans mes bras parce que même si je ne pourrais leur passer de la pommade pendant quatre ou cinq lignes, à leur manière ils ont rendu ces quelques mois plus agréables :</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Siham, Emeline, Tatiana, Lauren, Joey, Gauthier (j'aurais bien voulu mais je me suis barré avant...), Estelle, Aurore, Delphine, Aurélie, Doriane...</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Je ne vous oublierai jamais ! Je pense qu'il y a deux cons sur trois personnes, bonne nouvelles, vous êtes tous des troisièmes personnes !</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
MERCI A TOUS.</div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/12163560508342636919noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6361776462642901908.post-83813417363304411752014-03-07T11:10:00.001+01:002014-03-07T11:13:34.772+01:00L'île de l'ostentation<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br class="Apple-interchange-newline" />(Merci à Aurélien Daimé, jeune philosophe prometteur, pour ce titre)</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Bienvenue sur cette planète vouée à l'explosion.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Dans une banale crise de larmes, je vais vous présenter ses habitants, ceux qui y vivent, et les programmes qui les mettent en marche. Cette planète est la résultante de dizaines d'années de nonchalance, de manque de considération. Les illuminés n'ont pas voulu se taire, n'ont pas pu être éliminés, et leurs idées farfelues sont devenues des dogmes, et font aujourd'hui légion. Leurs détenteurs sont devenus les diffuseurs d'une nouvelle société où les codes sociaux ont creusé les extrêmes : les plus beaux sont restés les plus beaux, et on a tout fait pour qu'ils deviennent encore plus beaux. Quitte à enfoncer les autres.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Ici, la politique n'existe plus. Elle a été ignorée au fil du temps pour finir par être oubliée : pas de partis qui tiennent, pas d'électeurs, et pas d'élus : le seul élu que l'on plébiscite est l'élu de son coeur. Celui qui fait voler des papillons dans mon ventre, qui me transporte. Mon double, ma moitié, mon unique. Celui que j'affiche le plus clairement possible pour me protéger.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
C'est la dictature de l'apparence, de l'intime. Tout est sexe. Les concepts d'artiste et de mannequin ont disparu. Toute forme de concept renvoyant à ces notions archaïques est regroupée dans une catégorie sociale : les plaiseurs.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Cette élite sociale s'amuse et vise à s'agrandir : tout le monde veut l'être. Ces gens-là passent du temps dans les boîtes de nuit, chaque soir, à chercher leur cause de sommeil post-coïtale parmi ceux et celles qui dansent. Ceux et celles, car ce que l'on appelait bisexualité par le passé est devenue la sexualité aujourd'hui. On la conçoit d'ailleurs comme la recherche du plaisir et par l'expression de la réussite quand il est trouvé.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Les plaiseurs ont des dizaines de partenaires sexuels par an, et ils sont les seuls capables d'avoir une vie sexuelle légitime.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Dictature de l'affect, aussi donc. Dans un tel système, la critique morale n'est plus concevable : si tu n'es pas d'accord avec moi, je te reproche tes défauts physiques. Et ces défauts font que j'ai raison. A tous les coups, tu es un déplaiseur, une personne dégoûtante : tes kilos en trop ou tes centimètres en moins te placent hiérarchiquement inférieur à moi. Il était grossier de ta part d'exprimer ton opinion : si la tienne diverge de la mienne, c'est que tu me détestes, pas autre chose. Alors je te déteste, et je t'élimine parce que tu veux me tuer.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Tout est sexe, disais-je. Les vidéo-clips sont des courts-métrages érotiques, les média sont devenus de gigantesques machines à se branler. Les magazines féminins sont truffés de pages de sexologie, et ne contiennent désormais plus que cela et la rubrique beauté et soin.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Car les femmes de cette planète ont compris qu'elles avaient l'avenir pour elles : dans l'ancien temps, les hommes les ont malmenées, réduites en inférieures, bafouées. Il était temps pour elles de prendre leur revanche et de devenir à présent le sexe fort. Vous l'avez compris, la planète est une terre qui a subi une féminisation de la société. Car l'homme s'y est lui-même réduit à sa fonction hormonale, en laissant disparaître, génération après génération, ses facultés de jugement intellectuelles, et tout ce que son esprit contenait de moral. Il devient un ensemble de terminaisons nerveuses qui libère des endorphines en permanence.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Je ne veux pas vivre sur cette planète. On n'y est pas encore, mais la caricature a juste un peu forcé le trait. Regardez simplement dans la rue! Ces automatismes débiles qui me dégoûtent... Mais arrête de tourner la tête à 180° comme un crétin ! C'est juste une femme que tu viens de voir passer ! ARRETE ! Mais arrête ! A quoi tu penses quand tu fais ça ? Tu ne te contrôles pas ? Il te suffit de poser tes yeux sur une zone graisseuse de son anatomie pour te réduire en bouillie... Regarde-toi, regarde-toi le plaiseur, celui qui drague, celui qui domine le monde, le dernier rempart de l'humanité sur cette planète. Regarde-toi lâcher ta bave, tel un éjaculateur précoce, que je regarde ton voisin faire la même chose.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Et toi donc, le concentré de vulgarité ambulant. A quoi tu passes tes journées ? A la pornographie suggérée. Tu vas t'acheter des macarons parce que tu as lu quelque part qu'un orgasme faisait éliminer son équivalent en calories ? Fantastique. C'est pour ça aussi que tu manges de la viande épicée et que tu fais de l'équitation, pour rien d'autre j'imagine ? Et tu traines sur Facebook, sur Twitter, et autres phagocyteurs de la jeunesse, à balancer des photos. De toi, de toi et encore de toi. De toi, le centre du monde. Et deux jours après avoir rencontré un tas de testostérone ambulant, tu en fais ton identité. On ne te voit plus être, tu n'existes que par lui...</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Et voilà deux centres du monde qui mettent par courants de convection sur le même piédestal. L'un parle de l'autre dans les trente premières secondes de toutes ses conversations, pour se protéger.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
L'ostentation, toujours : celle qui fait que quoi qu'on fasse, on le fait en hurlant. Car voilà, au-delà de toute caricature grossière, ce qui nous attend. Une oreille humaine qui n'entend que cris et gémissements, un oeil qui ne voit que stupeur et tremblements. Partout. Car ils se sont habitués à une certaine intensité de son et d'image, alors pour les faire répondre, on tourne à fond le bouton. Jusqu'où ? Jusqu'à ce qu'il soit en permanence à onze sur dix dans l'amplification, et que la sensation d'orgasme en elle-même nous paraisse banale.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Alors de grâce, à vous tous les plaiseurs, laissez-moi. Laissez-moi être différent et refuser ce monde. Ne vous déplaise. Mais ne venez pas sortir des sentiers battus, parce que désormais, officiellement, ces sentiers sont ma planète.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/12163560508342636919noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6361776462642901908.post-42384803159423894102014-03-07T11:09:00.001+01:002014-03-07T11:13:34.745+01:00Infinitif<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Un an.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Un an a passé depuis que j'ai découvert Lyon. C'est difficile à réaliser aujourd'hui, tant je me sens accoutumé à la vie d'ici. Encore plus difficile de penser qu'il y a un an, j'étais en bas, tout en bas de la côte.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
En bas comme on peut l'être quand on ne sait pas où on va. Le 4 février au soir, je m'endormis à Paris pour la dernière fois : je vivais en colocation à la Porte d'Italie. Chez une dame polonaise du double de mon âge. Ca vous paraît bizarre ? A moi aussi. Mais à l'époque, c'est tout ce que j'avais trouvé, j'y reviendrai dans mon traité stroboscopique qui s'appelle 21h34.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Le lendemain donc, j'emménageais chez mon frère. Vivre à deux dans un studio de 25 m² pour une durée indéterminée. J'emmenais ma vie dans des sacs qui avaient déjà connu bien des lieux, et quelque part dans la poche d'un de ceux-là, un aller-retour pour Lyon. J'avais décidé de changer de vie, changer d'endroit, prendre une putain de gomme et tout effacer d'un coup. Mais je rassure certains et certaines, il y a des noms qui sont écrits au feutre indélébile.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Et à peine un an a passé, et je suis devant mon PC, sur FaceBook, à raconter des histoires pour des gens dont je ne soupçonnais même pas l'existence il y a quelques semaines pour la plupart. Et qu'est-ce que j'ai connu en douze mois ?</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Les quatre jours passés pour trouver un appartement. L'énorme puissance ressentie en descendant du train, dans ce lieu magique car inconnu, avec un métro jamais vu, des rues jamais vues, ... un sentiment rarement ressenti qui me coupait le souffle.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Les conversations échangées dans l'auberge de jeunesse du vieux Lyon ; première nuit à Lyon de surcroît. Le téléphone en rade de batterie, les appels passés depuis le couloir, assis sur une chaise volée au préalable dans la chambre. Appeler qui ? Les collègues du KFC. Ouais, je suis bien arrivé, ouais. Tout se passe bien, ouais. Ouais, ouais... Je sais surtout pas ce que je fous là, bande d'andouilles.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
La sensation étrange d'avoir pris des habitudes dans un lieu encore à peine connu : les délires de prendre en une journée tous les transports publics possibles et imaginables, vouloir tout sentir, vouloir rester éveillé pendant trois jours...</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Mes réflexions dans Lyon qui s'intensifiaient ! Pour la première fois, j'avais l'impression de gérer quelque chose : un bout de papier, des numéros, un cyber-café, un stylo ! J'allais d'appartement en appartement, combien en ai-je visité ? Cinq, quinze, vingt ? Aucune idée. L'envie de signer un bail dans la foulée en trois jours ! J'avais rendez-vous dans une agence cinq heures avant le départ de mon train pour Paris.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Le retour à Creil, chez le frangin ataraxique, avec la sensation d'avoir accompli quelque chose. Les journées défilant, toutes aussi anonymes les unes que les autres, j'ai encore du mal à penser que j'ai passé un mois là-bas. Mais j'avais besoin de ce réconfort de choses connues, routinières, familières. Même les engueulades de jeunesse ! La peur, voyant la possibilité de louer l'appartement s'éloigner pour raisons de discrimination financière. Le soulagement quand une certaine Natacha passait en deux minutes d'une inconnue dont je ne me rappelais pas avoir visité l'appartement, à une future colocataire de trois mois dans le quartier de la Part-Dieu. La vanne de moi à moi : "ben dieux, t'aimes ça les colocs !"</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
L'arrivée à Lyon, 5 mars, chargé comme une mule, sous la neige. Un symbole, pensé-je. De quoi au juste ? La journée-marathon passée à acheter un matelas et une chaise de fortune, que je détaillerai également.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Quinze jours à vivre comme un clochard dans un appartement du 6ème arrondissement, faut le faire quand même ! A chercher du travail, tout sauf les fast-foods ! Tout sauf les fast-foods... Besoin d'argent rapide. Cinq jours, dix jours, quatorze... CV à Quick. Quinze jours. Embauche. C'est reparti pour un tour, je me fais asocial et éxécrable à souhait et me fous tout le monde à dos.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
La rencontre avec Siham. Jeune fille extraordinaire : empathique, généreuse, mignonne, intéressante, cultivée... La liste des qualités de cette fille qui détruit le Billy apathique. Transformation en clown. Les gens : des managers,qui me pompent l'air, Silvestre, Bougaci. Des équipiers qui me gonflent, Cudrax, Pelletier. Des mecs intéressants. David, Yvan-Pierre, Cédric, Mathieu les deux, Romain les deux, d'autres que le temps a effacés et efface encore. Des nanas intéressantes : Mag, Lucile, Maude, Emeline, Aurélie, des Marine, des Caroline tout plein tout plein, d'autres que le temps a effacées et efface encore.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, une crise de nerfs, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, une manageuse qui devient "l'agent spécial Regnat", des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, tiens ! Un nouveau pilier, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers,</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Sarah. Un été de tendresse, de passion, comme tous les adolescents boutonneux en rêvent. L'amour me transforme et me donne des ailes. Envie d'acheter, des choses inutiles mais qui améliorent le quotidien du futiliste. Le compte en banque plonge, je travaille plus pour gagner plus.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
La rupture avec Sarah, aussi rapide que de bouffer un Quick'N'Toast. La prise de conscience que le putain de calendrier affiche septembre, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, de la musique, encore et encore, des vagues d'équipiers qui n'en finissent pas, avec une dans le tas qui me plait énormément...</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Des achats qui blindent mon appartement, des recherches d'emploi infructueuses. Une journée de fiasco notoire dans la boulangerie Pain Benoît. Un entretien initiateur d'illusions chez Hästens. Moi, vendre des matelas qui coûtent 10 000 boules ? Tu parles, Charles ! Continue à produire des Giant, et sue bien, surtout, ça élimine les toxines.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Des burgers, des burgers, des burgers, des cris poussés dans les chambres froides pour décompresser, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers,au secours, je n'en peux plus de ces maniaques de l'autorité !! des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, Marie, tu fais quoi samedi apres-midi ? On se voit à Bellecour! des burgers, des burgers, des burgers, des burgers, la fin de l'année passée comme un éclair qui sembla pourtant durer une éternité, des burgers, des burgers, des burgers,</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Des gens que je veux revoir. Encore. Plus tard. Ils sont partis, d'autres sont toujours là à trimer.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Et ceux qui sont des réseaux à eux seuls, des concentrés de certitudes? Ceux qui seront là quand je relirai cet article en le prenant pour une erreur de jeunesse. Des gens que j'aime, qui me font pleurer quand je les serre dans mes bras, dont la seule absence, ne serait-ce qu'une semaine, m'empêche de dormir. Une solitude qui n'en finit pas non plus, mais qui semble s'inscruster durablement et apparaître comme un compromis, l'envie que ça change ! L'envie que ça dure ! La liesse, encore ! Non, pas la liesse, le désespoir...</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Que me réserve l'avenir ?</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Des burgers ?</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
ALLEZ !!!</div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/12163560508342636919noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6361776462642901908.post-8089235909689782142014-03-07T11:08:00.002+01:002014-03-07T11:13:34.763+01:00Nouvelles vagues<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Délivrez-moi...</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Délivrez-moi de ce conflit, sans pareil dans ma tête, qui s'oppose entre un bonheur extrême et une frustration tout aussi importante.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
En ce moment elle est là. Chez moi. Une jeune femme que j'ose à peine appeler par son prénom tant je l'aime et tant mon esprit alambiqué tend à lui attribuer des périphrases du genre "ma chère" ou "mon amie". Le fait qu'elle soit venue, à Lyon pour des raisons professionnelles, mais qu'elle ait pensé à moi me touche vraiment ! Car c'est là une chose que j'aime par-dessus tout, sinon énormément : c'est que l'espace d'une seconde, l'esprit de l'autre s'habite de ma personnalité, que l'autre pense à moi, et rien qu'à moi, pendant un instant.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Me voici donc accompagné, entre deux séjours au "restaurant", d'une personne qui me tient à coeur. Et heureusement, car mon coeur en a besoin en ce moment. Elle, celle que je n'ose pas appeler par son prénom non plus, mais juste parce que j'aurais peur de la déranger. Elle m'offre la pire des souffrances que l'on puisse infliger à celui qu'on est censé aimer : l'indifférence. Je lui demande une heure de temps en trois semaines : cela m'est refusé catégoriquement, comme si c'était à la limite de l'indécence d'en demander autant. Et pourtant, il n'y a pas si longtemps, elle était vraiment impliquée dans cette relation : pour la première fois de ma vie, j'ai senti une vraie réciprocité des sentiments, une envie d'aller vers moi, et pas seulement une réponse polie à l'affection que je pouvais porter.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Mais quelques semaines après, et me revoici dans la même optique de routine : l'impression d'une honte permanente. Des refus de m'accorder du temps qui proviennent d'une honte de s'afficher avec moi, moi le gros, moi le dégarni, et ça ce n'est que pour le physique, disons moi l'original par défaut, moi l'incompréhensible, au sens étymologique du terme mettons : moi l'idiot.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Mais le pire dans cette histoire est peut-être que cela ne m'affecte qu'à moitié : pour ceux qui auront lu le début de l'article, le bonheur provoqué est si grand que même ses ignorances, les humiliations des gens en Bleu et Rose, la gêne perpétuelle de se sentir régresser intellectuellement... Tout cela, je le sens, est mis entre parenthèses pour quelques heures. Dans deux heures trente je repasse ma carte devant la pointeuse, à ce moment, peut-être, le retour à la réalité me fera chuter brutalement dans un état de morosité dangereuse.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Donc une histoire de filles et villes : une Parisienne qui effectue un tour de passe-passe pour me faire voler, une Lyonnaise qui fait un tour dans ma vie pour me faire disparaître...</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Et une Genévoise, qui peut-être, chez qui j'irai faire un tour bientôt ? Mélissa, miss you...</div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/12163560508342636919noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6361776462642901908.post-448924520609454132014-03-07T11:06:00.001+01:002014-03-07T11:17:35.764+01:00La boîte à images<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br class="Apple-interchange-newline" />Ce qu'on appelle suivant les âges "la discothèque", "la boîte"," le dancefloor" va subir un vertigineux crescendo sonore et visuel. D'abord le cliquetis des pièces de monnaie rangées dans les caissons des hôtesses complètera la brillance des verres, empilés avec un ordre militaire sur le comptoir central. Puis viendra un bourdonnement, celui des premiers clients, assoiffés de musiques et de femmes bruyantes, avec un scintillement des mêmes verres dû aux spots allumés pour chauffer la salle. Ensuite des voix casseront d'avantage l'ordre initial, celles des vigiles, videurs, barmaids, gérants, disc-jockeys qui échangeront leurs impressions banales sur cet événement dansant non moins original; la salle brille alors de mille feux multicolores. Enfin le chaos, la cohue se faisant inarrêtable, la soif de coca, de vodka, et de fracas se manifestant par des cris hystériques, et les spotlights qui éclatent toutes les rétines de leurs...</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
FLASH !</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Les silhouettes se laissent entrevoir dans les éclairages stroboscopiques : la fille au corps de rêve et, à côté, celle que je trouve belle, ondulent au rythme des b.p.m. Boom, boom, pow! Leurs formes dessinent des symboles dans la salle. Venant couper ce ballet d'ombres chinoises, le garçon qui remue des épaules, et des bras, et celui qui transpire l'incertitude de trouver une réelle grâce masculine et qui a l'air perdu parmi tous ces danceurs.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
FLASH !</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Celle qui est grosse. On ne voit qu'elle, pour des raisons anatomiques et morales : on la trouve toujours trop à l'aise et pas assez à sa place au milieu de toutes ces irrévérencieuses pimbèches péroxydées. Jamais on ne se dira qu'elle a peut-être déjà le bonheur dans sa vie amoureuse, qu'elle vient simplement ici retrouver ce qui existait aux origines, de l'évasion par la danse, de l'expression scénique, plutôt que ce jeu implicite de séduction dont les manches sont les scratches du DJ.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
FLASH !</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Ces petits gestes ponctuels par milliers qui rendent, pour celui qui sait ressentir, ces soirées identiques. La jeune femme alcoolisée qui tombe à la renverse pour la raison précitée, et qui, la seconde d'après, et de retour sur la piste en dansant comme si c'était sa dernière danse. Les bagarres, les querelles de gorilles en polo Dolce & Gabbana qui n'ont pour sujet que le contenu d'une bouteille ou d'un soutien-gorge. Les mains baladeuses, dont les deux sexes sont coupables, qui sont toutes présumées innocentes, tous leurs destinataires les définissent officiellement comme inopinées, mais cherchent d'un regard en coin à la personne frôlée, une avance, une justification à cet acte manqué, comme un préliminaire pour que la main ne frôle plus, mais effleure, puis caresse, puis saisisse sa proie.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
FLASH !</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Celle que je regarde, que je fixe. Une victime, parmi tant d'autres, de ce jeu de mains que je n'ai jamais cautionné. Je ne comprends pas qu'elle puisse tomber dans ce piège. Est-ce cela, s'amuser ? Est-ce qu'en 2009, on prétend qu'une jeune femme s'amuse quand elle se laisse tripoter par quelqu'un qu'elle ne connaissait pas il y a une heure ? Alors les spotlights disparaissent, la seule musique que j'entends est celle de mon cerveau, qui bat plus vite que les arrangements du dernier titre de Lady Gaga. Je me dis, avec dépit, que tous ces empaffés à gel capillaire qui m'entourent sont dans le vrai. Tous des hommes en puissance. Prendre une fille par le cuissot, lui faire sentir la protubérance vestimentaire causée par sa bite, c'est ça être un homme. Un vrai. J'enrage intérieurement, je bous : jamais ! Jamais je ne saurai me résoudre à ce genre d'idioties ! Une jalousie presque amoureuse m'étreint. Pour se noyer dans un verre de vodka-pomme.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
FLASH !</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
FLASH !</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
FLASH !</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
...</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Après le quart d'heure américain, se dire que cette explosion sensorielle que vous connaissez tous ne laissera rien. Ou plutôt, elle laissera ce que laisse une autre explosion sensorielle que vous connaissez tous, quand elle est faite trop vite. On matérialise l'acte sexuel sur une piste de danse, le rythme est élevé, très élevé, et tous les gens autour sont en train de faire la même chose, dans une saine compétition, mais une compétition quand même. Les mouvements de va-et-vient du terrain de jeu prennent un autre sens, les cris d'hystérie représentent cette jouissance mêlée de douleur qu'une femme peut ressentir quand on la viole. Et que restera t'il de cette party ?</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Comme à chaque fois dans ces cas-là, l'homme aura l'extase, et la femme une frustration.</div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/12163560508342636919noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6361776462642901908.post-29033209827611207522014-03-07T11:05:00.001+01:002014-03-07T11:17:35.754+01:00In gold we trust<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Ca y est, Barack Obama est élu 44ème président du monde... Enfin, devrais-je employer le terme communément employé, Président des Etats-Unis d'Amérique. Jusqu'à ce qu'il soit assassiné, en tout cas.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
En effet, on en a bouffé pendant des semaines et des semaines, de l'américanisme à tout va au menu, avec une serveuse nommée Sarah Palin, on nous donne de la crise des subprimes en entrée, une petite guerre du Vietnam racontée par son héros en plat de résistance, et un petit dessert en "Country first !" histoire de faire passer ça avant le café. Noir, le café, bien entendu.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Au lieu de broyer du blanc (en même temps, le Blanc s'est déjà fait broyer par Obama aux élections), mettons plutôt en lumière cet aspect du communautarisme renforcé : renforcé à tout prix. J'en discutais à l'instant avec mon frère, qui malgré le contexte familial est foutrement malin, et il me résumait sous forme d'une élection qui serait à qui tirerait le plus la couverture à soi. Et, pour reprendre ses propos encore une fois, ce scrutin aurait pu s'appeler : voulez-vous d'un Noir à la Maison-Blanche ? La question a de quoi faire sourire les amateurs de chocolat ou de bons mots. Apparemment, la réponse à cette question a été clairement donnée : à croire que des Français se sont glissés dans les bulletins de vote en Floride ou en Virginie.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Je dis ça parce que les sondages en France, qui comptaient pour du beurre naturellement (ah, désolé, je ne peux pas m'en empêcher...) donnaient le candidat Obama vainqueur à plus de 80 %. On se demande vraiment sur quels principes étaient fondés ces sondages. Je rappelle au passage que quand on sonde une matière, on creuse à l'intérieur pour descendre le plus bas possible. Peut-être un attachement particulier au personnage dégagé par le candidat : et là, effectivement, on comprend mieux les résultats.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Voici donc les résultats de ces deux communautarismes qui, heureusement, ne sont mis en lumlière que dans cette caricature. D'un côté, des millions d'Afro-Américains complètement hystériques qui crient "Obama !" en dansant je ne sais quel pas de danse ou d'entonner un bon gospel. De l'autre, une bande de blancs rendus grassouillets par la puissance étasunienne et par le Coca, aussi, il faut le dire, qui crient "Yihaaaa !" en tirant en l'air pour frimer.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
En tout cas il est élu : la seule chose que je lui souhaite, bien qu'il s'en foute comme de sa première prière, c'est de redonner malgré lui un peu de lucidité à un électorat qui, visiblement, l'a perdu pendant cette campagne. Ceux qui voient en cette homme un sauveur de la Nation, une incarnation du changement avec des phrases claires noires sur blanc sorties de dents blanches sur noires. Ils rentreront dans une colère noire, c'est sûr, quand ils apprendront, dans un an ou deux, que leur sauveur n'est ni plus ni moins qu'un politique de plus, dont la présidence du pays est un contentement, et qui partira au bout de quatre ou huit ans après avec chanté Kumbaya avec ses potes autour du bureau ovale.</div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
<br /></div>
<div style="font-family: 'lucida grande', tahoma, verdana, arial, sans-serif; font-size: 13px; line-height: 16px; padding: 0px;">
Mais une chose est certaine. Ne contrarions pas ceux qui rêvent. Leur frustration ne sera que d'autant plus grande quand ils comprendront qu'ils avaient tort. Pas tort d'élire M.Obama, non ça je m'en cogne, mais de se regarder tous dans le blanc des yeux en criant : YES WE CAN !</div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/12163560508342636919noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6361776462642901908.post-34770695196721046302014-03-07T11:04:00.001+01:002014-03-07T11:17:35.759+01:00Hommes, femmes : mode d'emploi?<span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">Je suis un homme.</span><br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;" /><span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">J'aime qu'on me respecte, c'est dans ma nature. Je me sens homme le matin au réveil, je me martèle d'ailleurs le concept de "se sentir homme". Je suis fort, viril, et surtout je peux avoir tout ce que je veux. Tout s'obtient par force, de caractère ou physique.</span><br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;" /><span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">Pour cela, je vis tous les jours avec l'idée de plaire. Tout le monde doit être ébloui par ce que je représente, par ce que je dégage. Un homme, un vrai, un tatoué. Je me renseigne avec délectation sur des "trucs de mecs", et je les absorbe. Mon principal allié est la certitude. Quoi que je fasse, je le fais en étant fier de moi, et de bout en bout. Surtout sans hésiter, c'est une preuve de faiblesse : je suis une montagne de force que rien ne peut atteindre.</span><br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;" /><span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">J'ai acheté le journal ce matin : c'est mon rituel quotidien. Je ne comprends pas ces crétins qui achètent les choses quand ils veulent : infoutus de prendre une décision, de fixer les choses en place dans un carré. Dans ce journal, je lis ce que je veux : je tourne parfois plusieurs pages sans les lire : ça ne m'intéresse pas. Pourquoi irais-je perdre du temps sur des choses qui, je le sais pas avance, ne m'inspireront rien du tout ? Je lis un gros titre, et je tourne la page en humectant mon doigt. Je veux qu'on me regarde lire le journal, penser que je le fais très bien. Et ceux qui pensent que ça n'a pas de sens, je les emmerde. De toute façon, mon métro arrive : je l'attrape et m'assois à ma place, toujours la même. Pas de temps à perdre en futilités.</span><br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;" /><br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;" /><br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;" /><span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">Hé, j'suis un mec !</span><br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;" /><span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">Pour ça, j'dois pas m'casser la tête ! Lol l'autre jour j'ai croisé Caro, si, tu sais Caro !! Ouaiiis la fille aux Pringles ! Euh... Bah elle va bien ouais... Vite fait quoi.</span><br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;" /><span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">Bah euh, sinon moi ? Bah, j'commence la fac c't'année ! Ouaiiis c'est cool. Ca va m'changer du lycée. Nan sérieux ! Ca craint, t'sais t'as tous les profs et tout... Tiens j't'ai pas raconté ! L'autre jour on est invité avec Fab chez euh... Chez JB ! Ouais, soirée Wii ouais. Bah là y avait Marie avec son copain et tout, et t'sais c'qui s'passe ? Genre on commence à parler et tout, et là y a Benj qui se met à parler, et bon ils ont... tu vois, enfin ils ont fait des trucs avec Marie avant... Si ! Naaan tu savais pas !! Bah si, bon ç'a pas duré longtemps hein, mais bon. Pis y a eu... Attends deux s'condes.</span><br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;" /><span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">Allô ? Ouaiiis. Bah nan on est au métro là ! Ouaiiis. Ouaiiiis, on t'attend !</span><br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;" /><span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">Ouaiiiis, c'tait Marc, il arrive là... Genre, r'garde, les gens ils mettent les journaux par terre comment ça se fait pas ! Naaan mesquine ça se fait pas. Ouaiiiis t'as vu hier à la télé, y z'ont dit que le chomage il avait encore augmenté ! Naaaan mais franchement c'est la merde en ce moment... Attends y a le métro là ! C'est où, c'est où! Attends on a pas pris l'bon, là ! Nan c'est de l'autre côté ! Hein ? Ah ouais ? Ah okay, ah c'est là ? Naaan le mec il se r'père pas dans l'métro, genre la honnnnnnte ! Tiens tiens vite on s'assoit là ! ha ha ha ah ha ah !</span><br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;" /><br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;" /><br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;" /><span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">Je suis une femme.</span><br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;" /><span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">Et j'en suis fière ! Il faut savoir être fière de ce qu'on est. Et quand on est femme, on séduit. Moi, j'adore faire ça : séduire, se sentir regardée, se sentir admirée, jalousée par les autres. Mais le problème c'est qu'il y a les hommes : ces sous-chiens ne peuvent pas s'empêcher de se conduire comme des brutes, ou comme des gamins. Il faudrait les éduquer, leur trouver des sanctions ou je ne sais quoi... Mais autant jouer avec eux : de toute façon, la dynamique actuelle nous le permet. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais on ne sait plus trop bien pourquoi les hommes ont été dominants à une époque. La force physique ? C'est sûrement ça, mais on s'en fiche, ce n'est plus crédible à l'heure actuelle. Et c'est ça qui fait toute notre force, à nous les femmes. Qu'importe que vous ayez raison ou tort, nous nous réunissons entre copines, et nous vous rions aux nez par quinze personnes en même temps, et les gens qui se trouvent à côté riront aussi.</span><br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;" /><span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">Mais bon. Il faut bien qu'on en profite. Malgré tout, on essaie de remplacer leur compagnie par des jouets quand il s'agit de sexe, ou par de l'argent quand il s'agit du reste, mais malheureusement, il faut bien parfois qu'ils soient là. Alors je me suis fait inviter vendredi. Beau jeune homme, sans plus mais beau jeune homme. Je lui ai fait le plan complet : concert, puis discothèque et le lendemain restaurant. Tout à ses frais, bien sûr : il faut payer pour me plaire. J'aime l'argent. Au restaurant, il avait l'air de n'en plus pouvoir. Je mangeais très peu, et rechignant à finir. Les hommes trouvent ça tellement séduisant, la petite chose fragile ! Il craquait. Ah, bref, je me suis bien amusée...</span><br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;" /><span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">J'ai ouvert le journal ce matin... C'est malheureux ce qu'on peut y lire en ce moment : leurs élections américaines : c'est à qui se contiendra le mieux pour ne pas traiter les Noirs de Noirs ou les femmes de femmes. Parce que vous savez ce qu'il y a de pire que les machos, que les mâles qui se tambourinent la poitrine ? C'est justement ça, les lèche-bottes qui nous laissent la priorité en caisse, qui nous amadouent parce qu'on est fragiles et qu'on est des femmes... Pitoyable.</span><br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;" /><span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">Ah, mon métro arrive. Bon, de toute manière, je balance ce journal par terre, il y a bien des gens qui sont payés pour le ramasser...</span><br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;" /><br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;" /><br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;" /><span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">Je suis...une femme ? Peut-être, en tout cas je ne m'en sens pas l'âme.</span><br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;" /><span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">Je suis une fille, oui. Mais bizarrement, il y a une sorte de force dans ce mot. Je sais pas, pour moi une femme c'est quand on a trente ans, non ? Vingt-cinq ? Je suis incapable de le dire.</span><br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;" /><span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">Une jeune femme, en tout cas, même si le problème est le même avec ça. Une jeune femme qui se sent mal dans sa peau : les garçons ne me regardent pas, j'ai l'impression que dans mon école, c'est pareil. Je ne suis qu'une pauvre nulle et tout le monde s'est mis d'accord pour approuver ça. Non, surtout ne pensez pas ça, pardon... ce n'est pas ce que j'ai voulu dire. En fait je voudrais partir, faire un tour du monde, changer tout ça, mais j'ai peur de rater ça. Je m'imagine déjà en parler autour de moi et entendre que je suis qu'une pauvre cruche, et que j'ai que des idées à la noix.</span><br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;" /><span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">Tiens, lisons le journal, ça me changera.Pfff... Quelle idée j'ai eu là : je suis encore plus terrifiée. C'est étrange, j'ai beau voir qu'ils y mettent plein de couleurs pour attirer l'oeil, ce que j'y lis me terrorise, tous ces chiffres, ce malheur, ces langages hermétiques complètement incompréhensibles... J'en ai la tête qui tourne. Vite, un médicament. Je me sens trahie même par ce bout de papier, qui m'a aveuglé de jolies formes et de couleurs, pour mieux m'effrayer après. C'est terrible, pourquoi les choses sont-elles faites de façon si injuste ?</span><br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;" /><span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">Et tous ces gens sur ce quai, attendant le métro. Qui me dit qu'il n'y a pas un tueur dans le lot ? Ou quelqu'un qui aurait simplement passé une mauvaise journée, et qui serait prêt à tuer d'énervement ? Et moi, je regarde les gens en plus. Quelle imbécile ! Non, surtout ne dévisage personne, ne leur souris pas, ils prendront ça comme une agression. Regarde tes pieds, regarde les murs, je ne sais pas... Sors ton téléphone ! Voilà. Il y a peut-être une chance qu'on te le vole, mais au moins, ça fait fille occupée, voire même occupée avec son copain, donc ça évite les pervers. </span><br style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;" /><span style="background-color: white; color: #333333; font-family: 'Helvetica Neue', Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 20px;">Ouf, le métro arrive. Mon Dieu que c'est sale. Trop sale pour s'asseoir... Et puis zut, je suis fatiguée, j'ai besoin de m'asseoir. Vite, proche de la fenêtre, je pourrais regarder au travers. Ah, il y a quelqu'un? Bon, tant pis, je resterai debout. C'est bien.</span>Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/12163560508342636919noreply@blogger.com0